Le 11 Octobre 1802, la femme de Jacques Garnerin dépose le brevet de la nouvelle invention de son mari
dans ces termes :
"l' appareil dit parachute, destiné à ralentir la chute de la nacelle d'un ballon après l'explosion de celui-ci. Ses organes essentiels sont une calotte d'étoffe
supportant la nacelle et un cercle de bois qui se trouve en dessous et à l'extérieur du parachute, servant à le tenir un peu ouvert lors de l'ascension : il doit faciliter son développement au
moment de la séparation avec le ballon, en y maintenant une colonne d'air."
Le parachute est officiellement né.
Jacques Garnerin est aérostier pendant la révolution française, il s’occupe de l’ascension des montgolfières alors très en vogue pendant que les têtes
descendent dans la corbeille du bourreau.
Le 22 octobre1797, sous les yeux incrédules et ébahis des badauds, il effectue son premier saut en parachute depuis une montgolfière montée à environ 800 mètres de
haut dans le parc Monceau à Paris et atterrit en douceur et sans dommage.
Si Garnerin est l’inventeur attitré
du parachute, le terme parachute et les bases de cette l'invention sont dues au physicien Sebastien Lenormand, qui cherchait un moyen de sauver les gens lors des incendies. Après avoir testé
l'engin avec des animaux, Lenormand a effectué un saut du premier étage avec un parapluie dans chaque main puis a amélioré sensiblement le procédé mais l'engin restait dépendant de cadres rigides
pour supporter la toile tendue et limitait son utilisation.
Plus en amont, Léonard de Vinci a également dessiné des esquisses de parachutes, et dans la chine ancienne, des parachutes faits de papier et de bambous étaient
déjà également connus.
Garnerin a su améliorer le système et rendre le parachute maniable et léger.
Son épouse fut la première femme à utiliser un parachute en 1799.
En 1912, aux Etats–Unis se déroula le premier saut depuis un avion.
Adopté quasiment au terme de la première guerre mondiale par l'aviation allemande au cours de l'année 1918, le parachute permettra malheureusement à un triste sire
nommé Herman Göring, resté dans les mémoires pour d'autres raisons, d'avoir la vie sauve.
PS : Depuis, on a inventé les fameux parachutes dorés et là on tombe sur des matelas de billets ou de stocks-options, en douceur et sans aucun risque sauf
pour les salariés. Idem pour les politiques qui savent lacher du lest et ont toujours un ami bien placé pour leur trouver un point de chute en douceur en cas de défaite électorale.