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Nos disparus - Tim GAUTREAU

Par Wakinasimba

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Seuil, 21 août 2014, 544 pages

Résumé de l'éditeur :

Sam Simoneaux, dont la famille a été massacrée quand il avait six mois, débarque en France le jour de l'Armistice. De la Première Guerre, il ne connaîtra que le déminage des champs de bataille de l'Argonne.

De retour à La Nouvelle Orléans, devenu responsable d'étage aux grands magasins Krine, il ne peut empêcher l'enlèvement, quasiment sous ses yeux, de Lily Weller, 3 ans.

Licencié, sommé par les parents Weller de retrouver leur enfant, il est embauché comme troisième lieutenant (maintenir l'ordre et à l'occasion jouer du piano) sur l'Ambassador, bateau à aubes qui sillonne le Mississippi.

Le roman se déploie alors le long du fleuve, scandé par la musique de jazz - orchestre noir, orchestre blanc et alcool à volonté. Au gré des escales, et des bagarres, Sam cherche Lily, et met au jour un fructueux commerce d'enfants animé par quelques spécimens peu reluisants de la pègre des bayous.

Mais le vrai sujet, au-delà de cette chatoyante fresque naturaliste, tourne autour des liens du sang, de l'inanité de la vengeance, et de la transmission des valeurs. Ainsi que du destin des hommes revenus de la guerre déboussolés et sans travail.

Mon avis :

J'ai aimé cette promenade le long du Mississippi sur un bateau à aube. Les gens y viennent danser mais aussi chercher la fraîcheur sur le fleuve.

J'y ai découvert que ces bateaux étaient de vieux rafiots qu'une simple collision pouvait transformer en allumettes et qui ne tenaient que par les couches successives de peintures.

Les musiciens sont aussi balayeurs avant ou après les concerts ; concerts qui pouvaient avoir lieu jusqu'à 3 fois par jour.

L'histoire de la recherche de la petite Lily m'a moins passionnée, car la petite fille semble trouver des avantages matériels dans sa nouvelle famille.

Enfin, l'histoire de la vengeance ne m'a pas passionnée, car j'étais déjà convaincue de l'inanité de celle-ci.

Au final, j'ai aimé suivre les pas de Sam depuis son enfance éclaté jusqu'à la fin de l'aventure.

L'image que je retiendrai :

Celle de Sam découvrant le violon de son père et se remettant à jouer du piano avec plus de sérieux.


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