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Robert Galbraith, alias J.K. Rowling

Par Pmalgachie @pmalgachie
Robert Galbraith, alias J.K. Rowling Lula Landry, top modèle très demandée, tombe de son balcon, s’écrase quinze mètres plus bas dans la neige et meurt. La police conclut au suicide, avec bien des arguments : cette jeune femme bipolaire venait de se disputer avec son fiancé et on lui connaissait des réactions excessives – elle est noire et J.K. Rowling (ou Robert Galbraith, comme on veut) semble s’être inspirée non seulement de l’aura de Naomi Campbell mais aussi de certaines frasques dont elle est coutumière. En outre, aucun indice ne permet d’orienter l’enquête vers un meurtre. Affaire classée. Sinon que, trois mois plus tard, alors que le détective Cormoran Strike vient d’engager une nouvelle secrétaire intérimaire en se demandant comment il va la payer, car les affaires sont au creux de la vague, le frère de Lula débarque dans son bureau. John Bristow a choisi Strike parce que celui-ci a connu son frère Charlie, mort jeune dans une chute de vélo au fond d’une carrière désaffectée. On tombe facilement, dans cette famille, et on ne se relève pas… John engage donc Strike pour mener de nouvelles investigations, car il ne croit pas au suicide de Lula. Commence ainsi un jeu de piste d’autant plus complexe que personne, devant Strike, ne semble lui dire l’entière vérité. Strike possède une expérience de policier respecté dans l’armée, jusqu’à ce qu’il perde une jambe et se retrouve civil. Il est organisé, obstiné, se moque de savoir s’il y a eu suicide ou non, ne tient aucun compte des intérêts des uns et des autres sauf s’ils fournissent un mobile. Une seule chose l’intéresse : découvrir la vérité. Il va donc s’y employer avec l’aide de sa secrétaire, Robin, bien plus futée qu’il l’avait cru et presque aussi obstinée que lui. L’appel du Coucou – Coucou est le surnom que donne un couturier à Lula – est un roman policier classique, à énigme, où l’on retrouve, à la fin, le traditionnel face à face entre le coupable et celui qui l’a démasqué. Où le second explique au premier tout ce qu’il a découvert, complété de ce qu’il a deviné, et il n’y a plus rien à opposer à une logique irréfutable. Il n’y a pas là de quoi révolutionner le genre. Mais il faut reconnaître un savoir-faire certain qui autorise à prendre du plaisir jusqu’au bout. Celui-ci s’augmente quand de légers traits d’humour éclairent l’atmosphère sombre de l’ensemble. Les lecteurs qui auront aimé se réjouiront de voir paraître, en même temps que cette réédition en poche, le deuxième volume des enquêtes de Cormoran Strike, Le ver à soie.

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