Hé non, malgré son (sur)nom, elle n’est pas la camarade de jeu de Lulu la Nantaise ou Pamela Boum-boum, danseuse légère aux Folies Bergère dans les années 30 ou taulière d’un bar louche en Indochine ! Lili Boulanger est musicienne et compositeur. D’une carrière aussi brillante que courte !
On compte une soixantaine d’œuvre de sa main (celles antérieures à 1911 ont été détruites par Lili elle-même), dont certaines inachevées. Par exemple : Ave Maria, pour voix et orgue (1908), Soleils de septembre, pour chœur et piano (1912), Faust et Hélène, cantate (1913), Dans l’immense tristesse, pour chant et piano (1916)…
Ses compositions abordent la musique sacrée, les pièces orchestrales ou vocales profanes. Son style est très « français » du début du siècle (sans blague !), fortement influencé par Fauré. C’est une musique délicate, émouvante et colorée. Les thèmes qui l’ont inspirée sont essentiellement bibliques ou mystiques. Dommage qu’elle ait vécu si peu de temps : en même temps, le génie n’attend pas et la maladie est une source créatrice exceptionnelle. Consciente de sa fragilité physique, Lili Boulanger composera avec frénésie.
J’ai eu personnellement le plaisir de chanter « Pour les Funérailles d’un soldat » : honnêtement, la musique de Lili et le texte de Musset se marient à merveille, c’est grave et puissant et en même temps magnifique. A déguster !
Peut-être sa pièce la plus connue.
D’un soir triste
De Profundis
Pour les funérailles d’un soldat – Enregistrement de mauvaise qualité hélas.