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Critichronicles #2 : Pourquoi j'aime bien le Superman Lobdellien

Publié le 21 septembre 2014 par Criticomics @Criticomics
Critichronicles #2 : Pourquoi j'aime bien le Superman Lobdellien
Au début du mois (ou à la fin du mois d'Août, mais c'est déprimant dit comme ça), une nouvelle chronique a fait ses débuts sur le blog : Critichronicles. Permettant à son auteur d'exprimer son avis sur un sujet plus ou moins d'actualité par rapport à la bande-dessinée américaine. Aujourd'hui, je vous propose de parler un peu du Superman de Scott Lobdell qui, contrairement à beaucoup, me donne tellement de choses à penser !
Critichronicles #2 : Pourquoi j'aime bien le Superman Lobdellien
"lobdel c nul !", ça me fait doucement sourire. Scott Lobdell, selon moi est, soit incompris, soit la bête noire du grand publique parce qu'il en faut bien une.
Je ne vais pas me faire avocat du diable dans cette chronique. Après tout, Scott Lobdell n'est pas le meilleur auteur de tout les temps, et je le conçois. Je ne vais pas non plus commencer une croisade anti-bashing (ce qui serait, selon moi, totalement justifiée) face à des hordes enragées de fanboys qui demandent du changement et, dès qu'on leur en donne, crient au scandale.
Parce que le Superman de Scott Lobdell, c'est ça, c'est un gros changement pour le personnage. Je veux dire, n'est-ce pas admirable que Lobdell soit l'un des seuls à obéir au terme de reboot ? On fait table-rase du passé et on exploite de nouvelles choses ? Scott Lobdell a fait un travail tout à fait respectable sur Superman. Il a refondé le personnage en le plaçant dans l'air du temps.
L'air du temps est important pour un personnage qui semble être voué à être moquer parce que pendant un temps il portait un slip par-dessus son pantalon, à une époque où le mode vestimentaire évoluait en quelque chose de tout aussi absurde car beaucoup plus relâché et moins strict. Je ne dis pas que le slip de Superman est quelque chose de courant à l'époque, je dis juste que la démesure et le costumes bariolé du super-héros était dans l'ère du temps et définira par la suite quelque chose que l'on appellera le genre super-héroïque.
Critichronicles #2 : Pourquoi j'aime bien le Superman Lobdellien
Superman est dans l'air du temps, c'est indéniable. Là où le sur-homme aux couleurs vivaces était signe de bon présage à ses débuts, le monde sortait de la Grande Dépression, il est devenu un extraterrestre remis en question lorsque le monde sortait de la Seconde Guerre Mondiale autant qu'un martyr lorsque l'immigration devenu critiqué. 
Superman est dans l'air du temps, et Zack Snyder et son Man of Steel ne me feront pas mentir. Collant parfaitement au genre de film sévère et nuancé de notre époque, Superman est un homme qui se remet en question, comme n'importe qui en ce monde le fait dans un monde où l'on juge les gens sur la marque de leurs boutons de chemises.
Superman est dans l'air du temps, et Lobdell, comme Snyder ou d'autres avant lui, l'a compris. 
Le Superman de Scott Lobdell tient plus du Clark Kent et de sa possibilité de gérer sa double-identité, qui sonne bien avec l'hypocrisie actuelle où tout le monde se façonne un masque et règle les paramètres de la facette qu'il veut montrer de lui aux gens qui l'entourent. 
Clark Kent devient vite un blogeur malgré lui, et le Daily Planet un journal télévisé. L'idée redondante du run de Scott Lobdell sur le titre Superman restera cette mise en avant d'internet et des moyens de communication actuels contrastant avec les journaux papiers auxquelles le maladroit Kent participait il y a de ça quelques années. Lobdell n'hésite pas non plus à parodier les grands méchants buisnessman avec Morgan Edge notamment.
Critichronicles #2 : Pourquoi j'aime bien le Superman Lobdellien
Si vous êtes assez têtu pour vous voilez la face à ce niveau là, parlons d'un point fort du Superman Lobdellien : c'est une ode aux Golden et Silver Age. 
Scott Lobdell ne rentre pas dans le rang, et c'est sa principale qualité. En réalité, la narration à la troisième personne dévie du reste et sort du lot. Il est clair que la narration à la troisième personne fait parti des clins d'oeil ouvert aux âges d'or, d'argent et de bronze des comics avant que Frank Miller instaure la narration à la première personne. 
Il est tout aussi clair que les histoires de Lobdell sur Superman prennent toujours une tournure des plus dynamique et souvent d'une simplicité aiguë. Allant des simples combats de titans du début du Dark Age jusqu'aux récits de science-fiction du Silver Age tout en passant par les rencontres fantasmées par les fans comme la réunion de la famille El, Superman est un voyage à travers l'histoires des comics DC. 
              Critichronicles #2 : Pourquoi j'aime bien le Superman Lobdellien
Le Superman Lobdellien, ainsi, est pour mois la combinaison de neuf et de références à l'ancien. Rien ne se perd, tout se recycle et Lobdell en est la preuve vivante tant ses histoires, lorsqu'elles sont prises sous le bonne angle peuvent faire mouche. Ou alors, pas du tout, ça dépendra de vous et de la manière dont vous êtres près à porter votre slip.

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