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The burning

Publié le 24 octobre 2014 par Cinephileamateur
The burning De : Stephen Frears.
Avec : Mark Baillie, Gwen Frangcon-Davies, Isabel Muller, Maxine Day...
Genre : Drame.
Origine : Grande Bretagne.
Durée : 31 minutes.
Date de sortie : 1968.
Synopsis : En Afrique du Sud, à l'époque de l'Apartheid, dans la maison d'une vieille femme blanche, les tensions raciales avec les employés noirs sont au plus fort...
"Encore une journée de passé."
3.0
The burning
Après un court métrage de Tony Scott puis un d'Emir Kusturica, j'ai jeté mon dévolu parmi la sélection qui m'était proposé sur celui de Stephen Frears. C'est ainsi que je me suis mis à voir "The Burning", court métrage présent également dans le dvd "Le court des grands".
J'ai bien aimé. Le scénario écrit par Roland Starke est plutôt bon, on sent que le film traite d'un sujet intéressant en y apportant son propre regard seulement voilà, bizarrement, ça ne m'a pas parlé plus que ça. Retraçant les différentes relations et les mentalités entre le maître blanc et leurs servants noirs pendant la révolte du peuple noir en Afrique du Sud, j'ai jamais été touché plus que ça par ce sujet. Peut-être est-ce parce que je n'ai pas l'impression qu'il apporte quelque chose de nouveau au débat à moins que ce ne soit la sensation de voir toujours la même chose lorsqu'on nous parle de ce thème.
Pourtant, l'approche n'est pas mauvaise. En nous plaçant au début de la fin d'une époque, on peut ainsi voir les difficultés qu'une personne âgée ainsi que les jeunes ont à vivre ses ruptures, ce changement... L'un reste nostalgique du passé, refuse de voir le présent ainsi que l'avenir tel qu'il se dessine tandis que l'autre voit son innocence brisé. J'ai d'ailleurs plus apprécié l'approche que l'on nous offre avec le jeune garçon et sa solitude dans un monde qu'il ne connaît pas et qu'il ne comprend pas. La vision de la personne âgé imbue d'elle-même, colérique et égocentrique à de son côté fait que je n'ai pas eu spécialement d'empathie ni pour cette famille (privé pourtant d'un père et d'une mère), ni pour leurs serviteurs que je n'ai jamais réussi à trouver vraiment attachant.
Pourtant, la distribution reste bonne. Chaque comédien fait le boulot à commencer par Mark Baillie dans le rôle du jeune enfant. Caricatural dans son traitement (un peu comme les autres personnages d'ailleurs), c'est peut être celui qui s'en sort le mieux. Exécrable par moment, on se rend vite compte que ce n'est juste qu'un gosse qui a grandi dans une drôle d'époque et l'acteur réussit quand même à nous faire une bonne interprétation. Il apporte en tout cas la fraîcheur nécessaire pour trancher avec la vision de sa grand-mère.
La grand-mère justement est bien jouée aussi par Gwen Frangcon-Davies. J'ai pas aimé son personnage que je trouve trop détestable (je n’ai pas réussi à avoir de la tendresse pour elle) et pas uniquement à cause de son approche de la mort qu'elle met souvent en avant. Vers la fin la comédienne sait se montrer un peu plus touchante mais ce n'est pas suffisant pour m'emballer plus que ça. Si ils sont bons aussi dans leurs registres respectifs, dommage quand même que les servants soit développé de façon si faible. Je n'ai pas trouvé la moindre profondeur en eux ce qui est dommage car ils auraient pu apporter quelque chose d'intéressant.
Niveau mise en scène en revanche je n'ai rien à redire. Si dans sa forme c'est assez classique, Stephen Frears réalise quand même un court métrage d'une excellente qualité. C'est très propre, il y a une bonne recherche de plans, une bonne exploitation des décors et une photographie que j'ai beaucoup aimée. Le final m'ait apparu un peu brutal, arrivant un peu comme un cheveu dans la soupe mais assez cohérent avec cette histoire qui nous montre qu'une page se tourne.
C'est peut être aussi pour ça que ça ne me parle pas, parce que ce n'est qu'un segment de vie. On ne connaît pas le passif de nos protagonistes et leurs avenirs nous semblent incertains même si on ne nous en dit pas plus. Il y a comme une sensation de manque qui fait que je n'ai pas pu totalement aimer non plus. Le montage est quant à lui bien ficelé et la bande originale composée par Misha Donat est agréable ainsi qu'en adéquation avec ce que l'on nous raconte à l'écran.
Pour résumer, "The Burning" est un bon film. Aussi bien maitrisé dans son fond comme dans sa forme, on a une histoire qui aborde un thème intéressant, des acteurs qui font le boulot et une mise en scène vraiment très belle qui rend l'ensemble très plaisant à suivre. Seulement, sans que je ne puisse vraiment l'expliquer, ce court métrage n'a jamais su me parler et j'ai toujours eu du mal à avoir un semblant d'empathie pour nos personnages principaux ce qui est regrettable et joue sur mon ressenti final. Reste un film qui vaut quand même le coup d’œil malgré le fait que je ne suis pas sûr qu'il apporte quelque chose de bien nouveau dans son genre.
The burning
The burning


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