Genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
année: 2014
durée: 1h35
L'histoire: Rusty Nail, le camionneur psychopathe, est de retour et s'en prend cette fois à un groupe de têtes brûlées adeptes du street racing.
la critique d'Alice In Oliver:
En 2001, John Dahl signait un thriller d'action et un road movie, Une Virée En Enfer, très inspiré par Duel de Steven Spielberg et Hitcher de Roger Harmon (la version de 1986, pas le remake pourri). Certes, le premier volet ne rencontre pas forcément un gros succès au cinéma mais trouve ses fans par l'intermédiaire de la vidéo. C'est ainsi qu'Une virée en enfer se taille une certaine réputation. C'est donc logiquement qu'une suite, donc Une Virée en Enfer 2, cette fois-ci réalisée par Louis Morneau, voit le jour. Hélas, influencé par Saw et Hostel, le second chapitre sombre dans le gros nanar involontaire et le torture porn.
Pourtant, la suite plaît aux amateurs boutonneux (donc principalement les adolescents) en manque de sensations fortes. Sorti directement en dvd, Une Virée En Enfer 2 marche suffisamment pour engendrer un troisième opus, donc Une Virée en Enfer 3, réalisé par les soins de Declan O'Brien, et lui aussi condamné à une sortie en DTV.
Après Saw, Hostel et Détour Mortel, les producteurs tiennent une nouvelle franchise à succès. Déjà, à la base, le premier Une Virée en Enfer n'avait rien d'exceptionnel mais s'apparentait à un thriller relativement efficace. Toutefois, rien de sensationnel non plus.
Autant dire que l'on n'attendait pas grand chose d'Une Virée en Enfer 3, surtout après une suite pour le moins très médiocre. Visiblement, Declan O'Brien a aimé le premier et le second film. Avec ce troisième chapitre, il nous "concocte" une sorte de mixe des deux premiers volets.
Vous avez aimé le côté un peu étrange du premier avec son lot de poursuites spectaculaires ? Vous en aurez ! Vous avez aimé le côté "craspec" du second avec ses tortures débiles ? Vous en aurez aussi mais en moins sévère ! Le scénario ? On s'en fout un peu. Mais peu importe, l'histoire tient sur une seule petite ligne.
Attention, SPOILERS ! Rusty Nail, le camionneur psychopathe, est de retour et s'en prend cette fois à un groupe de têtes brûlées adeptes du street racing. Dès l'introduction, Une Virée en Enfer 3 a le mérite de présenter les hostilités via une séquence de "baise" bien appuyée.
En résumé, Une Virée en Enfer 3 sera un film racoleur qui n'a pas peur de sombrer dans le ridicule et le grand n'importe "nawak". Dans ce domaine, le film remplit largement son office à défaut de surprendre ou de provoquer le moindre frisson. Pour le reste, Une Virée en Enfer 3 accumule tous les clichés et les poncifs du genre avec des protagonistes débiles et un tueur psychopathe qui l'est tout autant.
On pourrait considérer ce troisième volet comme une sorte de remake avarié du premier. La seule différence, c'est qu'Une Virée en Enfer 3 se veut davantage spectaculaire et multiplie les effets gores. Toutefois, rien de bien méchant. Les situations sont trop convenues et rocambolesques pour susciter l'adhésion ou une certaine clémence.
Même remarque concernant le scénario, encore une fois, archi prévisible. C'est à peine si on ne devine pas dans quel ordre les protagonistes vont être assassinés par notre tueur "dézingué du bulbe" (je viens d'inventer l'expression). Pourtant, malgré ses gros... pardon énormes défauts, ce film dégage une certaine sympathie, à condition de le voir pour ce qu'il est: un nanar, rien d'autre !
Note: je passe...
Note nanardeuse: 15/20