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Californication Teatro Sessions – Red Hot Chili Peppers

Publié le 27 octobre 2014 par Chroniquemusicale @chronikmusicale

Red Hot Chili PeppersLe 8 juin 1999, l’album Californication sort et signe le retour triomphal des Red Hot Chili Peppers. Quinze millions d’albums sont vendus dans le monde et les propulsent au panthéon des groupes mythiques. Album référence, Californication voit depuis quelques semaines fuiter des titres issus d’une session inédite d’enregistrement.

Avec vingt-trois morceaux, la session d’enregistrement au Teatro Studio fut prolifique. On retrouve quelques morceaux présents sur Californication mais avec quelques changements presque anodins comme sur Emit Remmus, Dirt, Scar Tissue, Porcelain Alice ou Parallel Universe. L’intérêt de ces démos est symbolisé par Californication, titre éponyme ayant demandé un travail intense de recherche aux Red Hot Chili Peppers. Entre changements de tonalité, riffs, mélodies et riffs, le groupe était prêt à abandonner le morceau phare jusqu’au jour où John Frusciante arriva avec les accords mythiques. Sur la session au Teatro Studio, on retrouve le morceau mais dans une perspective totalement différente : une rythmique plus prononcée entre rock agressif et reggae, l’absence de background vocal, l’absence de solo et un morceau apparaissant comme beaucoup plus brute. Bien que cette version soit agréable à l’écoute, la perspective d’avoir pu rater un tel monument de la musique fait frémir.

Pour les autres morceaux, la couleur des Peppers est parfaitement perceptible sur ces b-sides inédites avec la dévastatrice relation basse/batterie de These Are Not My Dreams Of BunkerHill, la mélodieuse ballade Tellin’ A Lie, le chant syncopé d’Anthony Kiedis sur Mommassan ou encore le riff doublement joué par la guitare et la basse de Andaman & Nicobar. Avec une telle qualité, on en vient à se demander comment le groupe a réussi à départager les morceaux présents sur Californication et les b-sides. La funk rock est à l’honneur avec le psychédélique How Strong Is My Love mais surtout, sur Sugar Sugar. L’oreille est percutée par la basse slappée de Flea, la guitare syncopée de Frusciante et le phrasé débité par Kiedis. C’est à ce moment que la nostalgie arrive : bien que remplacé par l’excellent Josh Klinghoffer, le mythique John Frusciante manque au groupe, sur le plan de la qualité.

Habitués à l’improvisation et aux jams, les californiens en livrent quelques extraits dans les sessions du Teatro Studio avec les doux Gong Li et New Wave, titres sur lesquels la Stratocaster 1962 de Frusciante déverse ses accords à la perfection. La douceur et la finesse, ce sont des qualificatifs qui ne caractérisent absolument pas Slowly Deeply, jam tout en brutalité et en énergie. Enfin, Right On est la version instrumentale et épurée de Get On Top, morceau funky à souhait présent sur Californication. A l’écoute des sobrement et simplement intitulés jam 1 et jam 2, une telle osmose se dégage que l’on se laisse dériver dans cet univers funk rock. La guitare répond à la basse pendant que la batterie cadre le tout ou accélère comme pour les défier. Il s’en suit des courses-poursuites, des envolées, des breaks. Pourtant, l’improvisation n’est pas que l’apanage des musiciens avec les paroles folles proposées par Kiedis, à l’instinct.

Seize ans après leur enregistrement, les sessions au Teatro Studio des Red Hot Chili Peppers témoignent d’une intemporalité : celle de la composition d’un album mythique, celle d’un guitar-hero, celle d’un bassiste aux lignes de basse démentielles, d’un batteur toujours efficace et d’un phrasé unique entre chant et rap.

Informations complémentaires

  • Artiste(s): Red Hot Chili Peppers
  • Album: Californication
  • Label: Warner Bros
  • Date de sortie: 1999
VN:F [1.9.22_1171]

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