Magazine Cinéma

Magic in the moonlight

Publié le 27 octobre 2014 par Cinephileamateur
Magic in the moonlight De : Woody Allen.
Avec : Colin Firth, Emma Stone, Eileen Atkins, Marcia Gay Harden, Hamish Linklater, Jacki Weaver, Simon McBurney, Catherine McCormack, Erica Leerhsen, Jeremy Shamos...
Genre : Comédie - Romance.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 38.
Date de sortie : 22 octobre 2014.
Synopsis : Le prestidigitateur chinois Wei Ling Soo est le plus célèbre magicien de son époque, mais rares sont ceux à savoir qu’il s’agit en réalité du nom de scène de Stanley Crawford : cet Anglais arrogant et grognon ne supporte pas les soi-disant médiums qui prétendent prédire l’avenir. Se laissant convaincre par son fidèle ami Howard Burkan, Stanley se rend chez les Catledge qui possèdent une somptueuse propriété sur la Côte d’Azur et se fait passer pour un homme d’affaires, du nom de Stanley Taplinger, dans le but de démasquer la jeune et ravissante Sophie Baker, une prétendue médium, qui y séjourne avec sa mère.
Bande annonce française
"- On la dit fort jolie.
- Quelle vision que cette visionnaire !"

4.0
Magic in the moonlight
Woody Allen ne me fait pas forcément déplacer en salles et je dois bien avouer que ce "Magic in the moonlight", j'ai bien failli passer à côté, la faute à une affiche qui était loin d'être attrayante à mon goût. Mais bon, je voulais accompagner une personne qui voulait le découvrir et c'est ainsi que je me suis retrouvé à la projection de ce film.
Avec ce cinéaste, j'ai rarement de demi-mesure. Soit j'aime, soit je n'aime pas et fort heureusement pour moi, ce nouveau film fait partie de la première catégorie. J'ai beaucoup aimé ce scénario écrit par Woody Allen. Fidèle à ses habitudes, il s'avère être extrêmement bavard mais très divertissant. C'est une comédie efficace qui joue bien de son sujet et qui nous propose un récit fort agréable à suivre. Ou placer la magie dans notre monde ? Quelle importance donner à nos certitudes ? Tout doit-il être rationnel ? Y'a-t-il une part d'inconnu qui existe ?
Les ficelles utilisées sont assez classique mais l'histoire est fort bien écrite avec de très bons dialogues et des répliques qui font mouche. J'ai eu l'impression d'être devant un épisode léger mais de qualité de la série "Mentalist", les meurtres en moins. J'ai été pris au jeu et, étant moi-même assez sceptique sur le sujet même si je laisse la porte ouverte au débat, j'ai pris un malin plaisir à suivre Stanley tenté de prouvé que Sophie ment.
Peut-être un poil trop long (le film aurait pu durer un quart d'heure de moins), je trouve dommage la romance qu'on a essayé d'installer et qui plombe un peu le final. C'est dommage car sinon ça reste assez intelligent et même si ça ne m'a pas fait sortir du film plus que ça, cette façon de me laisser embarquer dans cette histoire m'a agréablement surpris. On est en présence d'un humour fin et efficace je trouve où la patte de Woody Allen se fait fortement ressentir.
Devant la caméra, j'ai trouvé Colin Firth en Stanley Crawford tout simplement génial. J'ai adoré sa façon de parler, la façon de penser de son personnage et l'interprétation de l'acteur est vraiment très bonne. Son rôle à tout pour être détestable tellement il est centré sur lui-même et sur ses certitudes mais le très bon scénario associé au jeu du comédien fait qu'on s'attache à son personnage et qu'on éprouve même une très grande sympathie pour lui sans ressentir la moindre pitié. Le dosage de ses traits de caractères, même poussé dans la caricature, m'a beaucoup plu.
Face à lui on retrouve la sublime Emma Stone qui s'en sort très bien également dans la peau de Sophie. Fraîche et pétillante, l'actrice incarne avec justesse son rôle ce qui fait que même lorsqu'on veut être aussi suspicieux que le personnage de Stanley, on ne peut s'empêcher de vouloir la croire elle. C'est cette alchimie entre ce duo qui fait que ça fonctionne et qu'on est pris jusqu'au bout même si le final peut s'avérer d'une facilité assez enfantine. La comédienne éblouie en tout cas de sa présence le film et j'ai aimé le fait qu'on en fasse pas qu'une simple potiche même si on aurait pu rendre son rôle plus consistant (par exemple j'ai été moins fan de la légèreté qu'on veut lui donner lorsqu'elle évoque Nietzsche avec Stanley même si je peux la comprendre).
Le reste du casting est un peu plus en retrait mais fait néanmoins du très bon travail à l'image de Eileen Atkins que j'ai grandement aimé en Tante Vanessa qui va être le seul personnage assez fort pour recentrer Stanley tout en restant digne et touchante. Il y a d'ailleurs entre elle et Colin Firth une belle complicité qui se fait aussi ressentir. Marcia Gay Harden en Madame Baker est pas mal aussi même si son rôle est victime de ce casting assez riche qui fait qu'on ne peut pas mettre tout le monde en avant.
C'est ainsi aussi que l'on ne pourra pas avoir de plus grand développement concernant Jacki Weaver et Hamish Linklater, respectivement Grace et Brice. Je le comprends aussi mais c'est quand même dommage surtout que du coup, leurs personnages sont juste tourné de façon un peu trop risible. J'ai bien aimé sinon Simon McBurney qui interprète Howard Burkan et qui montre lui aussi de bonnes choses. Il aurait lui aussi pu être mis un peu plus en avant mais bon encore une fois, le film est suffisamment long ainsi c'est juste que plus il y a de personnages dans un film, plus il y a de quoi rester sur sa faim.
Si on reconnait la patte de Woody Allen dans le scénario très bavard, on le reconnait aussi dans sa mise en scène avec des plans très simple, très sobre, très théâtrale mais qui font ce que l'on attend d'eux. Il n'y a pas forcément une grande recherche visuelle mais dans sa simplicité sa marche surtout que c'est au service d'une photographie et d'une lumière chaleureuse que j'ai trouvé très belle à l'image de la scène où on fait les présentations dans un jardin ébloui par un coucher de soleil caché grâce à une ombrelle.
Les décors sont aussi très simpliste avec parfois un aspect "carton" et un visuel qui sens bon les incrustations. Ce n’est pas un défaut en soit, ça donne même un certain charme à l’œuvre et je les trouve très bons. C'est juste que j'ai toujours trouvé un peu dommage que Woody Allen nous livre un film par an alors qu'avec peut-être un peu plus de travail et de recherches, il réaliserait moins de films mais peut être d'une qualité un peu plus supérieure (en même temps avec des "si" on referait le monde...).
J'ai apprécié aussi les différents costumes qui nous plongent bien dans cette période d'entre deux guerres. Ils collent plutôt bien aux différents personnages avec ce côté kitsch mais très glamour. Le montage est lui aussi agréable ce qui fait que je n'ai pas vu trop le temps passé tandis que ses génériques d'ouverture et de fin qui vont droit au but me font toujours autant sourire. Quant à la bande originale, elle colle bien avec ce récit et offre aussi une certaine douceur dans sa mélodie qui est fort appréciable.
Pour résumer, alors que je ne m'attendais à pas grand-chose, "Magic in the moonlight" m'a fait passer un excellent moment et fera partie des films de Woody Allen que j'apprécie. Frais, léger, drôle et émouvant, ce long métrage à su rester efficace dans sa simplicité. Je me suis laissé prendre au jeu et même si je trouve que la romance prend un peu trop le dessus et que le film est un poil trop long, à aucun moment je me suis ennuyé. L'objectif est atteint, c'est un excellent divertissement que je pourrais revoir avec beaucoup d'amusement.
Magic in the moonlight
Magic in the moonlight Magic in the moonlight



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Cinephileamateur 3469 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines