Fromages et dessert; de Saint Emilion à l'Alsace. Pavie Macquin, Troplong Mondot et Mann... en VT!

Par Daniel Sériot

Les fromages ont été servis en deux temps.
D'abord, un plateau de diverses variétés pourvant s'associer avec les Bordeaux (chaource, tomme de vache de Corrèze et Saint Nectaire) et en présentation individuelle, un morceau de Munster au cumin afin de préparer au vin de dessert.

Le dessert est une émulsion de roses macérées sur des fruits rouges. Extrêmement simple à réaliser mais efficace en termes d'accord avec le gewurztraminer de Mann.

Cette fin de repas a conclu du mieux que nous le voulions les plaisirs de la gastronomie.

Les mets ont été simplement préparés pour des accords ténus et précis et les vins se sont montrés sous leur meilleur jour.

Les deux vins de Saint Emilion ont été mis en carafe cinq heures avant la dégustation

Saint Emilion : Pavie Macquin 2000

La robe est profonde, avec des reflets de teinte sanguine, avec un très léger début d’évolution au bord du disque. Le nez, net et très expressif, évoque au premier plan la truffe noire, les épices douces ( dont la cannelle), l’encens, l’humus, avec à l’ aération des arômes de cerises noires de léger cassis et des notes de réglisse. La bouche est richement dotée, les tannins sont fondus, enrobés par une chair de bon aloi, le centre est sphérique et assez puissant rehaussé de fruits plus expressifs. La finale est longue, appuyée, veloutée, d’une bonne fraîcheur, bien mise en valeur par les saveurs intenses décelées à l’olfaction. Noté 17, même note plaisir

 

Saint Emilion : Troplong Mondot 2000

Rien à ajouter globalement au compte rendu du mois dernier, si ce n’est un vin encore plus épanoui (aération plus prolongée)

La robe est très profonde, avec un liseré de couleur sanguine. Le bouquet séduisant et d’une bonne intensité évoque les cerises noires au premier plan, nuancées de notes de cassis, les épices douces, la légère réglisse, une esquisse de truffe noire, et un élevage très en retrait quasiment fondu. L’attaque est haute, et très veloutée, le milieu de bouche est profond, sphérique, dense et ample, très charnu, rehaussée de fruits noirs intenses et gourmands. La longue finale, est très persistante, énergique, bien tenue par des tannins plus polis que lors de la précédente dégustation et enrobés par une chair de bon aloi, d’une bonne fraîcheur, elle est soulignée par l’intense palette aromatique ( fruits noirs, épices douces, notes florales et prémisses de truffe noire). Note 18, note plaisir 17,5.

 

Alsace : Albert Mann : Gewurztraminer : Altenbourg : Vendanges Tardives : 2008

Carafé juste avant la dégustation

La robe de teinte or est brillante, L’olfaction est intense et pure, avec des arômes d’oranges confites, de mirabelles chaudes, d’épices orientales (safran dominant), de miel délicat, et des notes d’abricot. La bouche est onctueuse, bien en chair, pure dans la qualité du jus et dans son expression aromatique, pleine, dense, ample, mise en exergue par d’intenses fruits épicés et par une fraîcheur nette qui donne de l élan et de l’harmonie à une longue finale, pure, très persistante, soutenue agrémentée de fruits exotiques, de safran, d’une pointe de curry, et de miel, et saline en ultime sensation. Note potentielle 17,5, note plaisir 17

Posté par Daniel S à 00:07 - Accords mets/vins - Commentaires [0] - Permalien [#]