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Space Jam

Publié le 30 octobre 2014 par Olivier Walmacq

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genre: animation, sport
année: 1996
durée: 1h30

l'histoire: Défiés au basket par de redoutables extraterrestres, Bugs Bunny et les toons font appel à Michael Jordan pour les sortir de ce mauvais pas
La critique d'Alice In Oliver:

Mélanger des acteurs réels à des personnages de dessin animé n'est pas chose aisée. Pourtant, jusque-là, le cinéma d'animation s'en est plutôt bien tiré. L'exercice devient encore plus compliqué quand il faut composer avec des vedettes du grand écran et l'univers du cartoon, une tâche que Robert Zemeckis avait accompli avec brio dans Qui veut la peau de Roger Rabbit.
En ce sens, Space Jam, réalisé par Joe Pytka en 1996, partage de nombreuses similitudes avec le chef d'oeuvre de Zemeckis. Là aussi, le cartoon et ses personnages les plus célèbres font partie du programme. Toutefois, Space Jam n'a pas les mêmes ambitions.

En effet, Michael Jordan passe de sportif à acteur (et inversement) dans ce divertissement qui s'adresse avant tout au très jeune public. D'ailleurs, Michael Jordan interprète ici son propre personnage. Il réitérera par deux fois avec He got game en 1998 et dans la série télévisée Ma famille d'abord (l'épisode 2 de la saison 5). A la base, le fait de mélanger le basket, une star de la NBA (donc Michael Jordan au cas où vous n'auriez pas suivi) et l'univers du cartoon tient du pari insensé et un peu débile.
Cela ressemble à un projet un peu casse-gueule mais néanmoins amusant, il faut bien le reconnaître. Mission réussie ? Réponse dans les lignes à venir.

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En dehors de Michael Jordan, Space Jam réunit Bill Murray, Larry Bird, Wayne Knight, Theresa Randle et Eric Gordon. Reconnaissons-le: on l'aime bien Michael Jordan, déjà parce qu'il s'agit d'un sportif hors norme, d'un type modeste et franchement très sympathique.
Néanmoins, le voir débarquer dans l'univers des Toons a de quoi inquiéter. En effet, le moins que l'on puisse dire, c'est que le basketteur n'a pas grand-chose à voir avec Bugs Bunny, Gros Minet, Titi et consorts. Autant le dire tout de suite: la comparaison avec Qui veut la peau de Roger Rabbit s'arrête bien là. Mais au risque de me répéter, Space Jam n'a pas du tout les mêmes prétentions.

En gros, le film a le mérite de ne jamais se prendre au sérieux. Nous sommes clairement en présence d'un sérieux nanar. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario, assez mince en l'occurrence. Attention, SPOILERS ! Défiés au basket par de redoutables extraterrestres, Bugs Bunny et les toons font appel à Michael Jordan pour les sortir de ce mauvais pas.
Sinon, c'est tout pour l'histoire ? Oui, c'est tout. Qu'on se le dise: Michael Jordan se fait piquer la vedette par les Toons de service. Le célèbre sportif ne brille pas particulièrement par son jeu d'acteur. En revanche, côté basket, Jordan se montre évidemment dans son élément.

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C'est un film taillé pour lui et produit pour faire sa promotion, mais aussi pour rigoler. En mode cabotinage, Michael Jordan a l'air parfois un peu perdu. A sa décharge, les autres acteurs ne font pas beaucoup mieux. Mention spéciale à Bill Murray qui est visiblement ici pour payer ses impôts. Mais peu importe, ce que l'on veut, c'est du fun et un film d'animation qui part dans tous les sens.
Sur ce dernier point, il faudra attendre le match de basket final, donc la dernière demi-heure pour que les choses s'accélèrent un peu. Avant ça, pas grand-chose à retenir si ce n'est de vilains extraterrestres (pas si méchants que ça par ailleurs) transformés en monstres pour conquérir la Terre à travers une partie de basket.

A partir de là, le film se permet tous les délires. Que les choses soient claires: si vous vous attendez à voir du basket dans les règles de l'art, vous risquez d'être déçus. Cela ressemble davantage à de la baston qui mélangerait du basket (un peu), du rugby (beaucoup) et du catch (énormément). En gros, tout le monde se cogne et se fout sur la tronche tout en marquant des paniers.
Heureusement que ce nanar ne dure pas très longtemps, soit à peine une heure et demie de bobine. Dans l'ensemble, Space Jam se révèle peu surprenant. Les Toons font le job à défaut de surprendre. Bref, les 3/5 ans devraient être séduits par ce spectacle un peu tâche (il faut bien le reconnaître). Les autres pourront largement passer leur chemin. Un nanar sympathique quoi...

Note: je passe
Note nanardeuse: 14/20


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