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Casseurs Flowters – L’interview

Publié le 30 octobre 2014 par Touteouie @Toute_Ouie

Dans nos pérégrinations du côté de Villeurbanne en cette fin octobre, on a eu la chance d’échanger quelques mots avec les Casseurs Flowters, en concert le soir-même au Transbordeur. Vu qu’on avait à faire avec un duo, on est venu accompagnée de notre chère eVe qui a déjà vu le groupe sur scène aux Eurocks.

Touteouïe + eVe VERSUS Gringe + Orelsan…

Casseurs Flowters

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Vous êtes venus comment sur ce projet d’Orange RockCorps ?
Gringe – Euh en train. Comment on est venu sur ce projet ?
Orelsan – Comme d’hab, on a appelé notre manager et puis nous, c’était la fin de notre tournée. On s’est dit que ce serait cool de faire cette date parce qu’on aimait bien le concept. Et puis on aime bien le Transbordeur aussi. On n’a pas joué à Lyon avec Casseurs Flowters donc l’ensemble nous plaisait.

Du coup, vous avez joué dans les autres villes soutenant Orange RockCorps ?
Orelsan – Non, on joue juste aujourd’hui.

Qu’est-ce qui vous plait particulièrement dans le projet d’Orange RockCorps ?
Gringe – Déjà, c’est la proximité et puis les jeunes. On a un public d’une moyenne d’âge assez jeune. C’est toujours un moyen à la fois de partager un moment avec eux et de rencontrer les gens qui écoutent notre musique. On ne sait jamais trop à qui on a à faire quand on fait des festivals d’été. Il a toujours des familles, des publics assez mélangés. Là, c’est rigolo de mettre des visages sur les gens qui nous écoutent. Et comme disait Orelsan, le concept associatif est cool. C’est une cause assez chouette.

C’est vrai que c’est un concept qui vous va bien. Quand on écoute votre musique, on a l’impression que vous êtes assez partageurs, pas trop dans l’ambiance misérabiliste de certains autres groupes de rap.
Gringe - On essaie de faire de la musique qui nous ressemble et c’est vrai que ça nous dérange pas d’aller voir les gens. Souvent en concert, on va voir le public. C’est cool.

Je vous ai vu aux Eurockéennes de Belfort. C’était une découverte parce que je ne vous connaissais pas du tout. J’ai bien aimé le côté festif. Ça m’a bien plu.
Orelsan – Merci. On s’est bien amusés aux Eurocks entre les gouttes de pluie.

C’est vrai que c’était assez épique.
Orelsan – Oui y’avait beaucoup de boue et tout mais c’était un bon concert. Justement on a fait une tournée festival et là on finit la tournée.

Et vous préférez jouer dans les gros festivals ou dans des petites salles comme le Transbordeur où il y a plus de proximité ?
Gringe – Moi, je préfère les petites salles. Il y a un peu un effet de transcendance sur les gros festivals où d’un coup tu te retrouves devant 15000 personnes qui ne te connaissent pas tous forcément et tu as une espèce de challenge. Tu dois les convaincre, c’est cool. Mais les petits concerts qu’on fait en salle, généralement, ce sont des gens qui ont choisi de venir nous voir et du coup, il y a une espèce d’énergie, de symbiose. Les gens ont envie de faire la fête avec nous. La proximité, toujours. Même délire de proximité avec les gens ici ou les gens en salle. C’est ce que je préfère.
Orelsan – Moi, j’aime bien les deux. Ça dépend. J’aime bien varier.

Si vous pouviez décrire votre musique ?
Gringe – Sexy. Politique.
Orelsan – Très politique. Non moi, je la décrirai comme un pudding.
Gringe – Genre, creuse à l’intérieur ?
Orelsan – Non je ne sais pas. Ça reste quand même du rap. Ça nous ressemble.
Gringe – Loufoque, authentique.
Orelsan – Après ça dépend des morceaux. L’album est un album concept. Ça raconte des histoires. C’est assez narratif. C’est concret et il y a beaucoup d’humour. C’est compliqué à décrire. Si c’était un film, ce serait une comédie dramatique.
Gringe – Comédie dramatique ? Genre ?
Orelsan – Je sais pas. A la fois c’est marrant et il y a une touche de réalité. Genre Garden State… Non parce que c’est plus une comédie romantique…

Et l’aventure Casseurs Flowters va continuer ou c’était juste un projet album-concept ?
Gringe – Non c’était une manière à moi de m’offrir un boulot pour cette année. Je squatte son canapé. Non on la continuera. Pas tout de suite parce que là, on boucle vraiment la boucle. Ça fait un an qu’on fait vivre l’album. On a pas mal tourné cet été…
Orelsan – ça fait deux ans qu’on bosse dessus en fait.
Gringe – Voilà, on termine la boucle et on retourne chacun à nos projets solos. On y reviendra de toute façon, Casseurs Flowters. Ce n’est que le début.
Orelsan – Non, c’est sûr qu’on en refera. Le groupe ça fait 14 ans qu’il existe. On avait sorti quelques petits trucs à droite à gauche mais on continuera le groupe.
Gringe – On a toujours fait nos trucs solos à côté. Donc on sort un projet ensemble environ tous les 10 ans à peu près. On va faire un truc sur le rap quinquagénaire la prochaine fois.
Orelsan – Carrément !

Merci beaucoup aux Casseurs Flowters d’avoir pris 5 minutes de leurs temps pour répondre à nos questions.

Pour en savoir plus sur Orange RockCorps, c’est ici et pour la review du concert au Transbo, c’est là.


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