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Avant le pilote automatique, la conduite connectée ?

Publié le 30 octobre 2014 par Pnordey @latelier

La voiture en pilotage automatique fait encore peur à la fois aux utilisateurs et au législateur. Des systèmes hybrides existent pour transformer la voiture en un chauffeur guidé par le passager.

La conduite automobile est une somme d’actes facilement isolables : accélérer, tourner à droite, changer de voies. Mais chacune de ces décisions demande une multiplicité de réflexes incorporés par le conducteur. L’attention aux détails, le rétroviseur et d’autres actes exigent une rigueur importante. Dans les voitures très fortement dotée en informatique, la plupart de ces tâches sont anticipées par le système d’exploitation de la voiture elle-même. Or, le sentiment de dépossession sur des décisions aussi centrales que celles-ci conduit les conducteurs à un sentiment de stress important. De fait, une équipe de chercheurs  de l’université de Darmstadt à l’origine de "pieDrive" souhaitent développer un système qui donnerait à l’utilisateur une impression de contrôle – tout en confiant au système intelligent la plupart des automatismes. C’est tout l’idée d’une "conduite connectée" que pieDrive, leur technologie, rend possible grâce à un système d’exploitation spécifique.

Avant-goût de la voiture avec "pilote automatique", pieDrive permet en effet aux conducteurs de conserver un simulacre de manipulation sur leur machine et ce, en sélectionnant la manœuvre que la voiture doit performer par une télécommande afin de conserver un sentiment de contrôle. À chaque instant, les différentes manœuvres que la voiture peut effectuer sont affichées sur le pare-brise, pour être la moins distractive possible. Et les conducteurs peuvent sélectionner celle dont ils ont besoin sur une tablette tactile à leur disposition. Flexible, pieDrive laisse aux conducteurs le choix d’être plus ou moins assistés dans leur conduite.

Pour l’instant, le système d’exploitation pour conduite assistée gère beaucoup des séquences les plus difficiles pour un conducteur : freiner au passage d’un piéton, réussir à traverser des intersections citadines denses ou encore la limitation de vitesse. pieDrive fut en effet pensé comme un chauffeur que le conducteur, devenu simple passager, assisterait. Mais le style de conduite est personnalisable, c’est-à-dire que le système d’exploitation pourrait être programmé de façon à ce que la conduite soit nerveuse, au démarrage ou dans les changements de vitesses.

pieDrive doit désormais passer l’étape de la certification des constructeurs automobiles afin d’être intégré dans les chaînes de production de demain. Mais la durée d’acclimatation au système est suffisamment rapide pour penser à son introduction dans les villes. Enfin, le pieDrive pose les mêmes diffcultés que les voitures sans pilotes du point de vue de l’assurance. Il est problématiques de mettre en cause l’algorithme interne d’une voiture en cas de préjudice physique sur la route.

Le principal gain d’un pilotage quasi-automatisé serait, pour les automobilistes, une économie de temps. Car l’espoir des voitures de plus en plus automatisée apparaît d’abord être une rustine sur une mauvaise allocation de l’espace et des bureaux en centre-ville. Mais les inventeurs de pieDrive ne visent toutefois pas à réduire le temps de trajet quotidien passé en voiture, mais à en améliorer l’expérience, c’est-à-dire à déconnecter le temps de trajet et la passivité. Et c’est une raison pour laquelle, plus qu’aucun autre, Google s’intéresse au pilotage automatique, les conducteurs une fois débarassés de l’obligation de conduire pourront s’adonner au travail ou au loisir, sur l’internet.


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