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Quel pied !

Publié le 01 novembre 2014 par Le Journal De Personne

Je ne suis pas physicienne. Non. J’ai horreur de la science… dite exacte.
Je suis métaphysicienne… je réveille les consciences… endormies… ou en rupture… toujours entre la vie, la mort…. la parole et le silence…. l’existence et l’essence.
J’ai sous les yeux, la radiographie d’un pied… je l’ai prise pour relever un défi, celui que vous m’avez lancé un jour, après avoir lu un livre de Michel Onfray. Vous m’avez demandé s’il y avait une clé pour écrire ou interpréter sa biographie, sa vie, son vécu…
Comment se raconter sans perdre le fil de l’histoire?
Onfray a cru trouver la solution en traçant une ligne de démarcation entre le faux et le vrai. Et il en a démoralisé plus d’un avec sa morale, avec ses investigations de prêtre-policier qui se fait passer pour un « athée » désintéressé.
Il a déboulonné plus d’une statue pour jouer à son petit jeu de m’as-tu vu ?
Freud, Sartre, Sade… en homme de science.
Moi, j’ai radiographié mon pied… un simple regard jeté dessus, me laisse entrevoir un petit caillou adossé à l’os pour m’empêcher de marcher, d’avancer… de progresser. C’est un scandale! Oui un scandale.
Non je ne cite pas Georges Marchais mais un auteur danois, Kierkegaard qui a toujours désigné ainsi la pierre au pied, qui nous fait trébucher.
On tombe sans être sûr de pouvoir se relever, c’est la chute… finale.
Problème de calcium, de magnésium ou de potassium… c’est ce qu’on m’a chanté sur tous les forums.
Il faut que je me fasse opérer… sinon plus d’opéra, plus d’opérette !
Je l’avoue, c’est difficile de danser sur un seul pied. Je manque de fer. Pour marcher, il n’y a pas d’autre métal précieux : il faut du fer, c’est clair!
Des particules hostiles se mêlent aussitôt à l’affaire et transforment votre vie en enfer.
Je ne me vois plus chanter la Marseillaise : vous me voyez, Benzema et moi crier : Marchons! Marchons! Alors qu’un vieux caillou au pied nous empêche de pavoiser.

Et la clé alors ? Le fameux défi qui consiste à savoir comment raconter sa vie ou commenter celle des autres sans passer pour un handicapé ?
Patience ! Patience ! Il n’y a pas le feu ! Aucun problème d’urgence… mais je vais tout de même soulager votre vilaine curiosité avec cette belle image du pied.
La clé est double. Elle ouvre et elle ferme tout discours… de celui qui reste debout, de celui qui marche, de celui qui court.
Dans quel sens ? Pour quelle signification ?
Primo : pour prendre son pied. Secundo : le laisser pour qu’on vous le lèche.
Je traduis : toute vie est subordonnée à deux désirs :
Le désir de jouissance : je prends mon pied. Et le désir de puissance : je fais tout pour qu’on me le lèche.
Il n’y a pas d’autre version des faits ou d’autre vérité plus digne d’intérêt… ça tourne autour de ce pied… à prendre ou à laisser. Lorsque votre épouse vous dit « je t’aime » c’est pour prendre son pied et non pour que vous preniez le vôtre.
Maintenant sachez que vous ne prendrez pas le vôtre avant de lécher le sien.
Pas d’autre interrogation. Pas d’autre exclamation que celle-ci : quel pied!


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