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L'océan au bout du chemin de Neil Gaiman

Par Kllouche
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 Editions au Diable Vauvert - Paru le 23 octobre 2014 - 314 pages - 18€ - Pour l'acheter 
  • Résumé:
De retour dans le village de sa jeunesse, un homme se remémore les événements survenus l'année de ses sept ans. Un suicide dans une voiture volée. L'obscurité qui monte. Et Lettie, la jeune voisine, qui soutient que la mare au bout du chemin est un océan...
  • Mon avis:
   Un nouveau roman de Neil Gaiman ? Je le veux !! J’ai adoré Coraline et L’étrange vie de Nobody Owens, deux romans pour la jeunesse, fantasmagoriques et poétiques. Ces livres ne sont ni plus ni moins que des odes à l’imagination. Alors quand j’ai appris que l’auteur proposait cette fois-ci un roman pour adultes, j’ai un peu craint de perdre la rêverie innocente qui caractérise ses écrits. Point du tout. Du tout, du tout. Il y a même tellement plus que ça ! 
   Le livre commence de façon assez classique pour un Gaiman. Un homme revient dans la ville de son enfance. Il retourne dans sa maison et les souvenirs commencent à refaire surface. En se rendant au bord de la mare au fond du jardin, il se revoit discutant avec sa voisine, Lettie Hempstock, âgée de 11 ans « depuis longtemps », alors que lui n’en avait que 7. Peu après leur rencontre,  un événement a bouleversé son quotidien. Un homme est retrouvé assassiné dans sa voiture, garée non loin de chez lui. Cette découverte macabre débouche sur l’introduction du surnaturel dans la vie du petit garçon. Comme toujours avec Neil Gaiman, on n’est jamais trop sûr de savoir si George rêve ou si on est dans un roman fantastique. La réponse serait, comme d’habitude, à vous de choisir !
   C’est une histoire aussi triste qu'étrange, parce qu’on s’est que ce voyage arrivera fatidiquement à son terme. C’est une histoire oppressante parce qu’on ne s’attend pas à ce qu’elle prenne cette tournure. C’est un rêve parce qu’elle prend pied dans la réalité pour mieux lui échapper. Quand la dernière page est tournée, on n’a qu’une envie : revenir à la première !
         Ce roman était fantasmagorique. Il questionne le pouvoir de l’homme à rendre réel ce qui ne l’est pas et inversement. Il interroge aussi les limites de l’imagination. Gaiman fait du Gaiman, à l’image de ce qu’il a écrit jusqu’à présent, en plus violent. C'est tout ce que j'aime et je ne peux que vous le recommander !       
" L’enfance ne me manque pas, mais me manque cette façon que j’avais de prendre plaisir aux petites choses, alors même que de plus vastes s’effondraient. Je ne pouvais pas contrôler le monde où je vivais, garder mes distances avec les choses, les gens ou les moments qui faisaient mal, mais je puisais de la joie dans les choses qui me rendaient heureux."
"Les enfants, ainsi que je l'ai dit, ont recours à des voies secondaires et aux sentiers cachés, tandis que les adultes suivent des routes et les itinéraires officiels."

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