Ip Man 2: Le Retour du Grand Maître

genre: arts martiaux, biopic
Durée: 1h50
Année: 2010

Synopsis: Désireux de faire perpétuer son art, Ip Man décide d'enseigner les arts martiaux au sein d'une école mais essuie l’hostilité de Hung qui est le seul à décider qui peut s'octroyer ce droit. Pour cela, Ip Man doit vaincre une flopée d'adversaires, un défi qu'il relève avec brio mais ces ennuis ne s'arrêtent pas là puisque le gouvernement britannique organise un tournoi auquel participe Twitser, un redoutable champion de boxe.  

La critique d'Alice In Oliver:

Suite à l'énorme succès du premier Ip Man, il était logique qu'un second épisode, donc Ip Man 2: le retour du grand maître, soit réalisé dans la foulée, en l'occurrence deux ans plus tard (en 2010). Wilson Yip assure toujours la réalisation. En même temps, le cinéaste sait qu'il possède un personnage en or et décide de l'exploiter dans une nouvelle aventure.
Toutefois, le pari est loin d'être gagné. En effet, le premier épisode brillait par des chorégraphies somptueuses et une mise en scène particulièrement soignée. Ensuite, la surprise n'est plus au rendez-vous. Reste à savoir si Ip Man 2 est capable (ou non) de rivaliser avec son prédécesseur. Rassurez-vous, la réponse est positive... ou presque !

Au niveau de la distribution, on retrouve toujours Donnie Yen. Viennent également s'ajouter Simon Yam, Huang Xiaming et Sammo Hng. Quant au scénario, peu ou prou de surprises. Ip Man 2 reprend les choses là où s'était arrêté le premier épisode. Attention, SPOILERS !
Désireux de faire perpétuer son art, Ip Man décide d'enseigner les arts martiaux au sein d'une école mais essuie l’hostilité de Hung qui est le seul à décider qui peut s'octroyer ce droit. Pour cela, Ip Man doit vaincre une flopée d'adversaires, un défi qu'il relève avec brio mais ces ennuis ne s'arrêtent pas là puisque le gouvernement britannique organise un tournoi auquel participe Twitser, un redoutable champion de boxe.

En l'occurrence, Ip Man 2 possède les mêmes défauts que son modèle. Encore une fois, le scénario est assez manichéen. Cette fois-ci, ce ne sont plus les Japonais qui passent pour les tortionnaires de service, mais les Anglais, décrits comme des colonialistes en puissance (ceci dit, ce n'est pas totalement faux non plus...). Si le début du film est un peu poussif et se suit avec un ennui poli, Ip Man 2 décolle réellement avec la rencontre entre Ip Man et Sammo Hung.
Indéniablement, ce dernier apporte un petit plus et un certain charme à cette suite de qualité. Quant à Donnie Yen, il reste égal à lui-même: l'acteur n'en fait pas trop mais se montre particulièrement impressionnant lorsqu'il s'agit de faire parler les poings.

Cette fois-ci, Ip Man doit affronter un adversaire coriace. Il faut bien le reconnaître: dans le premier chapitre, notre héros se débarrassait un peu trop facilement de ses ennemis. Là, il doit tout simplement battre le champion du monde de boxe anglaise en personne.
A ce sujet, le film revisite un thème bien connu: David contre Goliath ou plutôt le colonialisme contre... le colonisé ! Encore une fois, le scénario d'Ip Man 2 ne brille pas vraiment par sa complexité. Au même titre que son prédécesseur, le film mise avant sur la qualité de ses chorégraphies. Dans un premier temps, Ip Man devra se faire accepter par ses pairs.

Sur ce dernier point, Wilson Yip se montre toujours aussi inspiré derrière la caméra. En résumé, les fans de films d'arts martiaux devraient être en terrain connu et quasiment conquis. Et la formule fonctionne... à défaut de surprendre ! Au moins, le premier épisode proposait une intrigue, certes de facture classique. En l'occurrence, Ip Man 2 se contente tout simplement d'aligner les scènes de baston en nous racontant une banale histoire de vengeance... Certes, on n'attend pas forcément de ce genre de film un grand scénario, mais tout de même... On a un peu l'impression que le but est tout simplement d'exploiter un personnage à travers de nombreuses aventures.
Mais ne soyons pas trop sévère, à défaut de se hisser à la hauteur du premier, Ip Man 2 reste un bon film de genre. 

Note: 13.5/20