L'arroseur arrosé
Jep Gambardella, est un bourgeois irrésistible et jet setteur romain revenu de tout. Complètement blasé, il arpente les fêtes et soirées, il est homme d’esprit tout de même. Jeune, il a écrit un roman à succès adoubé par la critique ; mais il est devenu cynique et ne trouve plus goût pour la nature humaine.Sorrentino lorgne clairement avec ce film vers les grands films romantiques italiens type Fellini dont il veut rendre hommage. Partant du postulat que dans cette vague du cinéma italien, il y a du bon comme de l’ultra chiant ; la référence continue à ce cinéma dans ce film était un pari risqué. Et puis l’hommage pourquoi pas, mais çà ne suffit pas à faire un film.Le tout donne une œuvre prétentieuse, mégalo et autocentré sur un microcosme. Plutôt que de dénoncer, Sorrentino se trouve en conclusion dans le rôle des « moqués » de son film. Il pourrait lui-même être ce mondain revenu de tout. En effet, pour alimenter son propos, il cite Céline et Proust, la « Dolce Vita » qu’il agrémente d’un peu d’illusions perdues portés par de pauvres snobinards (la naine est le personnage le plus ridicule de cette grande parade).Pour moi, juste la joie de voir Toni Servillo que j’adore entre deux mouvements de caméra alambiqués parfois à la limite du vomitif
Sorti en 2013