Docu-fiction animalier de Alastair Fothergill et Keith Scholey (1h 18).
Le public français apprécie les grandes fresques animalières (Jean-Jacques Annaud ou Jacques Perrin figurent parmi les pionniers du genre). Et ce n'est peut-être pas un hasard si la maison de production de ce film, Disneynature, est basée à Paris … Il s'agit donc ici d'un documentaire scénarisé comme un long métrage, qui raconte trois saisons dans la vie d'une famille ours : maman ours (Sky) et ses deux petits oursons (Scout et Amber). Il ne manque que Boucle d'Or …
On y apprend la dure loi de nature qui fait que la moitié des petits oursons, si adorables, ne passent pas la première année si leur mère ne dispose pas d'assez de nourriture pour les allaiter à l'hiver qui suit leur naissance, et s'ils tombent sous les crocs du mâle dominant – qui sans doute est leur géniteur mais ne s'embarrasse pas de ces contingences car la nourriture est rare – ou d'un autre prédateur comme le loup solitaire d'Alaska ...
Les images sont absolument sublimes, on bénit la technique permettant d'approcher et de filmer avec une telle acuité les ébats de ces mastodontes aussi puissants que dangereux, les combats entre mâles, la fouberie du loup, la beauté des aigles, le contre-point du corbeau, la profusion des saumons.
Les paysages de l'Alaska forment un écrin superbe, l'histoire se termine bien après un certain suspens, et à part les saumons, tout le monde s'en tire bien. Certes.
Mais c'est un peu longuet, les enfants déploreront sans doute l'absence absolue de super-héros, et les plus grands celle d'effets spéciaux.
Benjamin, lui, n'a pas résisté … il s'est endormi avant la fin.