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Le mal se pare de ses plus beaux atours...

Publié le 11 novembre 2014 par Freya @freyamumwoman
Je l'ai rencontré lors de cette fête, cette putain de soirée où jamais je n'aurais dû me rendre. Je savais que c'était un erreur. Il est trop tard maintenant, il a mis son empreinte sur moi. Je suis perdue à tout jamais.
La soirée se passe dans un hangar désaffecté, un écriteau est affiché sur la grille à l'entrée sur bâtiment: Stationnement interdit  24/24 Enlèvement immédiat (même si ce lieu vous semble inoccupé) J'entends le vacarme assourdissant du black métal vrombir à l'intérieur des murs. J'aperçois de jeunes gothiques, des metalleux et quelques personnes inqualifiables traînant çà et là sur l'asphalte, devant le bâtiment. Je sens l'odeur des joints. Je n'ai jamais aimé ça. Qu'est-ce que je fous là?
Je me fraie un chemin entre ces individus plus bizarres les uns que les autres. Je ne suis pas à l'aise. Certains me regardent bizarrement. J'ai le sentiment d'être un morceau de viande entourée de fauves à l'affût.
Encore quelques mètres et je l'aperçois, mon amie, entourée d'un groupe de gothiques effrayants. Elle-même s'est mise sur son 31 ce soir, allant jusqu'à porter des lentilles violettes. Splendide. 
Elle me présente à ses amis qui ne sont pas les miens et ne risquent pas de le devenir. La musique tonne dans mes oreilles et j'entends à peine les prénoms qu'elle prononce. Qu'importe. Je ne reste pas, je ne me sens pas à ma place. Je me penche pour expliquer la situation à mon amie lorsque je me fige. Un courant électrique me déchire les entrailles, je suffoque sous l'effet de surprise. Je me retourne illico et le vois. Un homme, la vingtaine, ses cheveux couleur de jais tombent en mèches sur ses yeux noirs. Son regard est intense, brûlant, torride. Il me fixe et je me sens défaillir. Qui est-il? Je n'entends pas son prénom. Je n'entends plus rien. Le sang pulse dans mes oreilles. Il me saisit par la taille et m'attire à lui. Je ne résiste pas.
Je suis perdue...
Cet article participe au rendez-vous mensuel « Mots éparpillés » de Margarida Llabres et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist.

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