Résumé : Dans un monde où la magie est rare, la maîtriser a un prix…
Hahp en fait le difficile apprentissage à l’Académie où il a été envoyé de force. Dans sa classe, peu d’élèves passeront toutes les épreuves. Les autres ne seront plus de ce monde pour les féliciter.
Autrefois, la magie était interdite… jusqu’à ce que la jolie Sadima la ressuscite, grâce à ses aptitudes exceptionnelles. Mais saura-t-elle en faire bon usage ? Ses deux acolytes sont-ils dignes de confiance ou jouent-ils les apprentis sorciers ?
Et pourquoi, au nom de la magie, des enfants sont-ils affamés et enfermés dans le noir ?
Avis : ce livre fait froid dans le dos. Je viens à peine de le refermer, mais j’en reste vraiment traumatisée. Je crois qu’il n’y a aucun passage heureux dans cette histoire, aucun moment réjouissant, les personnages passent leur temps à souffrir sans qu’on ait vraiment d’explication. C’est terrible. Et j’ai tout simplement adoré même si ça rend dépressif.
Le livre est coupé en deux histoires. Ma préférence est allée pour l’histoire d’Hahp, peut-être parce que c’était à la première personne, parce que je me suis beaucoup attachée à Hahp et que j’avais toujours plus envie de savoir ce qui allait se passer dans l’Académie de magie. Hahp en bave à fond, mais j’ai apprécié son évolution. Au début de l’histoire il est faible et lâche, même lui se dit qu’il sera le premier à dépérir, et pourtant contre toute attente, il ne va pas si mal s’en sortir. J’ai aimé la relation qui se nouait avec Gerrard, le garçon qui va partager sa chambre. Gerrard est hyper froid, hyper silencieux, il ne partage pas, la raison pour laquelle il est à l’Académie est un mystère, mais il a bien l’air décidé à être celui qui sera élu, et tant pis s’il voit mourir les autres. Il est le plus motivé, celui qui bosse le plus, et surtout il donne l’impression de savoir ce qu’il se passe dans cette Académie, bien avant tous les autres. Pourtant malgré tous ses mauvais côtés, on sent qu’il y a quelque chose de bon en lui, pour la simple raison qu’il va laisser Hahp le suivre dans les labyrinthes de couloir où il se perd. Leur relation est compliqué, Gerrard ne se laisse pas approcher, il ne veut pas nouer de lien, et pourtant Hahp va l’aider et j’ai beaucoup apprécié la manière dont il le faisait. On ne peut pas vraiment parler d’amitié mais on sent quand même quelque chose naître entre ces deux là et je dois dire que de tout le livre, leur relation est sans doute la chose la plus douce de toute l’histoire. Ils vont tous en baver, ils ne savent même pas pourquoi, à part que c’est pour devenir magicien. Les cours semblent ne servir à rien, ils apprennent à bien respirer avec un magicien, et c’est tout. A côté ils ne mangent rien, ils sont enfermés sous terre, ils perdent la notion du temps. Chaque fois que l’histoire d’Hahp reprenait je me sentais enfermée et engloutie entre ses murs et ses longs couloirs qui ne mènent nul part.
La deuxième histoire qui est raconté (à chaque chapitre on alterne entre les deux), est celle de Sadima. Sadima est une enfant dont la mère est morte à sa naissance, à cause d’une « magicienne » qui a berné son père (depuis celui-ci déteste le monde entier). Elle a un frère très protecteur envers elle mais qui refuse de la croire quand elle dit qu’elle parle avec les animaux et ressent ce qu’ils ressentent. Sadima va finir par partir pour la ville, à cause d’une rencontre qu’elle va faire. Là bas elle va vivre avec Franklin et Somiss. Si Franklin est ultra gentil et doux, Somiss est froid et méchant. J’ai assez peu apprécié ces trois personnages je dois dire. Sadima parce que je l’ai trouvé trop plate, ses décisions dépendent toutes de Franklin et j’ai fini par trouvé ça saoulant. Franklin dépend de Somiss, ne fait que parler de lui, et c’était pour moi le personnage le plus agréable du trio. Il est prisonnier de cette histoire, mais il ne veut pas s’échapper de sa prison, et sa relation avec Somiss est assez spécial. J’ai bien aimé leur relation, super compliqué. Franklin ne jure que par Somiss, ce qui a le don d’agacer Sadima qui déteste Somiss (et on peut la comprendre).
Somiss est horrible, il ne pense qu’à lui, il est complètement cinglé, il manipule Franklin et Sadima, juste pour avoir ce qu’il désire, la magie. Je ne crois pas qu’il soit possible d’aimer un type aussi égoïste et cruel que lui. La seule parcelle d’humanité qu’il a, on la voit quand il est avec Franklin. Il fait vraiment froid dans le dos.
Si l’histoire de Sadima nous permet de mieux comprendre ce qu’il se passe à l’Académie et pourquoi, j’avoue que parfois ça me paraissait un peu lent et je préférais nettement quand on revenait sur Hahp. L’histoire d’amour de Sadima et Franklin est inintéressante au possible, niaise et pas du tout crédible j’ai trouvé. Elle ne m’a pas franchement plu. Le reste est assez bien, les recherches de Somiss, les mystères qui pèsent, les secrets des deux hommes envers Sadima. J’ai quand même hâte d’en savoir plus sur ce qui a pu se passer par la suite.
La fin est un GROS cliffhanger. Je dirais même un double cliffhanger, puisque pour les deux histoires on est laissé en plan. Je veux trop trop la suite, tout de suite, maintenant. Et tant pis si ça continue d’être horrible.
Parce que c’est génial, bourré de mystères, entraînant, prenant. Très noir mais terrible quand même. Le tire « le prix de la magie » prend tout son sens dans cette histoire. A ne pas lire quand on est déprimé, mais sinon je recommande.
Phrase post-itée :
« J’avais l’impression de partager ma chambre avec une chaise. Et encore. Sur une chaise, on pouvait s’asseoir. »
Le détail qui tue : j’ai vu que l’auteur n’a pas encore écrit le tome 3. Depuis environ 4 ans… J’espère quand même qu’elle va l’écrire car je veux continuer cette série ! (Et j’espère qu’elle sera traduite évidement). Donc Kathleen Duey si tu m’entends : vite le tome 3, car je vais bientôt dévorer le tome 2.