Bien qu’il n’y ait pas de règle absolue, il faut généralement effectuer 4 analyses pour choisir correctement une action.
1. L’analyse globale du marché
C’est l’analyse qui vous donne un aperçu de la tendance globale du marché dans lequel vous aller investir. Par exemple, si votre entreprise se trouve dans le CAC40, regardez comment s’est comporté cet indice ces derniers mois, ces dernières années. Aujourd’hui nous sommes, par exemple, dans un marché très haut comparé à 2012 et vis à vis de la situation économique française (licenciements, fermetures d’usines, hausse du chômage, dette publique, etc).
Les indices boursiers (CAC40, Nikkei, Dow Jones, NYSE, etc.) sont censés représenter la santé économique du pays.
Malheureusement, ce n’est plus le cas aujourd’hui (à cause de mécanismes permettant de décorréler les marchés financiers de l’économie réelle) et les analyses globales deviennent de plus en plus difficiles à faire.
Il y a beaucoup d’autres facteurs qui entrent en compte mais ce n’est pas le but de votre 1er travail pour le choix de vos actions.
2. L’analyse qualitative des entreprises
C’est le moment de surfer sur tous les sites web des entreprises qui vous intéressent en fonction de leurs secteurs d’activité. Par exemple :
- Industrie automobile (Peugeot, Renault, Michelin, etc.)
- Matières premières (Arcelor Mittal, Eramet, Euro Ressources, etc.)
- Banques (SG, BNP, Crédit Agricole, etc.)
- Médias (Canal plus, Havas, Lagardère, Vivendi, ect.)
- Pétrole et Gaz (Technip, Total, Bourbon, Schlumberger, etc.)
- Santé (Sanofi, Stallergènes, Orpea, Nicox, etc.)
- Biens de consommation (L’Oréal, LVMH, Procter & Gamble, etc.)
Essayez de regarder tout ce qui concerne le management de l’entreprise. Le nombre de salariés, les actionnaires, l’actualité concernant l’entreprise, les éventuels plans de licenciements, etc.
Cherchez à savoir si il y a des rachats d’autres sociétés en cours, des grands projets à venir.
Regardez si l’entreprise dépend d’un seul ou de plusieurs marchés.
À titre d’exemple, Bouygues intervient aussi bien dans les télécoms que dans la construction. De ce fait, malgré le ralentissement de Bouygues Télécom le secteur de la construction qui se développe fortement permet de maintenir une certaine stabilité.
3. L’analyse fondamentale
C’est l’analyse qui vous permet de savoir concrètement comment se porte une société.
Observez l’évolution du chiffre d’affaires de l’entreprise et surtout son résultat net (bénéfice net après impôts)
Le Taux d’endettement
Si vous ne le trouvez pas dans les chiffres publiés de l’entreprise, la formule est très simple : (Total des dettes / Capitaux propres) x 100
Si ce ratio dépasse les 80%, l’entreprise est fortement en danger et risque la faillite. C’est le cas de nombreuses banques qui malgré des techniques de refinancement sophistiquées, ont un taux d’endettement net beaucoup trop élevé :
- BNP Paribas : 89%
- Société Générale : 90%
- Crédit Agricole : 92,3 %
- La France : 94% du PIB (c’est un autre débat ^_^)
Le PER (Price Earning Ratio ou Ratio cours sur bénéfices)
Cette donnée sera approfondie plus en détail dans un prochain article. Pour résumer, il permet de répondre à la question suivante : « Combien me coûte l’action par rapport aux bénéfices de l’entreprise ? »
Le PER permet de mesurer la « cherté » du prix d’une action par rapport aux actions d’un même secteur. Plus il est faible (inférieur à 10), plus l’action sera considérée comme bon marché (sous évaluée). Plus il est élevé (supérieur à 20), plus l’action sera chère par rapport au marché et risquera d’entrer dans une bulle spéculative.
Les dividendes
Pour les investisseurs, les dividendes distribués vont avoir une importance capitale.
En effet, si vous souhaitez avoir des revenus grâce aux actions, c’est le meilleur moyen d’y arriver.
Aujourd’hui le rendement moyen net des actions du CAC40 (Dividende net par action/Cours de Bourse) est de 3,15% (chiffre que j’ai calculé pour le mois de Novembre 2014 via boursorama.com).
Si vous trouvez une action avec un rendement supérieur à 5-6% et que vous observez que les dividendes versés croissent chaque année, vous avez trouvé votre bonheur.
4. L’analyse graphique
Bien qu’il ne soit pas évident d’analyser les graphiques boursiers, certains vous permettent tout de même de savoir si vous allez droit dans le mur.
Si vous voyez un graphique comme celui-ci, vous pouvez déjà passer votre chemin, étant donné l’actualité de cette entreprise.
Avec un résultat net négatif depuis 2012, un taux d’endettement de 75%, des bénéfices en recul de 62% en 5 ans et un versement de dividendes inexistant, nul besoin d’être Warren Buffet pour savoir ce que vous avez à faire : l’éviter, sauf si vous êtes un spéculateur.
Conclusion
Si vous arrivez à effectuer ces 4 analyses correctement et que vous connaissez vos objectifs (investir à moyen-long terme, recevoir des dividendes ou spéculer), vous n’aurez aucun mal à trouver les actions qu’il vous faut.
Comme je l’ai mentionné en début d’article, il ne s’agit pas d’une méthode absolue. C’est une méthode que j’utilise mais il y en a bien d’autres.
À vous de trouver celle qui vous correspond le mieux. Certains détestent les chiffres (et je le comprends très bien), mais comme disait un certain chanteur de reggae :
« L’argent c’est des nombres et les nombres sont sans fins »
Xolali (Olali) Zigah du blog eco-pourtous.fr