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Rival Sons - Le Trianon, Paris - 11 novembre 2014

Publié le 11 novembre 2014 par Concerts-Review

 Mitch ZoSo Duterck

Rival Sons - Le Trianon, Paris - 2014.11.11
Setlist :
01. All Over The Road.
02. Young Love.
03. Pressure And Time
04. Electric Man
05. Good Luck.
06. Secret.
07. Manifest Destiny Part 1.
08. Play The Fool.
09. Good Things.
10. Torture.
11. Jordan.
12. Tell Me Something.
13. Get What’s Coming.
14. On My Way.
15. Open My Eyes.
16. Wild Animal.
17. Face Of Light/Secret Tongue
18. Keep On Swinging.

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Me voilà tout fébrile à l'idée de revoir jouer mes potes de Rival Sons. On dirait un ado qui va à son premier rendez-vous galant et ce n'est pas tout à fait faux car Jean-Michel et Martine, les amis parisiens rencontrés au Festival de Cognac en juillet dernier et qui m'accompagnent ce soir sont répertoriés au fichier national en tant que Mr. et Mme Galand. Oubliez tout de suite les lieux communs du style "parisien tête de chien, parigot tête de veau" ce n'est pas vrai du tout, ils sont adorables. Ok on est là pour parler de mes amis, c'est bon, râleurs! 


Sur le coup de 18.00, nous sommes devant les portes du  Trianon, ce n'est pas Versailles et Marie-Antoinette n'en perdra pas la tête une seconde fois. Dans la file d’attente, je retrouve des fans belges, comme moi, fans de la première heure. Nous devisons entre gens de bonne compagnie et on sent peu à peu monter l'excitation. C'est vrai aussi que nous sommes à peine à quelques mètres du Moulin Rouge et que faire la queue à Pigalle c'est une expérience à vivre une fois dans sa vie, pour les messieurs en tout cas. Il y a des relents de Goulue et de Toulouse-Lautrec, des vapeurs d'absinthe. Il règne comme un climat de débauche, il ne manque plus que René Goscinny pour nous immortaliser, queutards et queutardes de tous âges dans un album d'Hystérix le Gaulois. Les portes s'ouvrent 15 minutes avant l'heure prévue ce qui me conforte dans l'idée que j'ai bien fait d'insister pour être-là très tôt. Rush (pas le groupe canadien) vers les étages et hop, me voilà assis, presque plein centre, au 1er rang du balcon face à la scène. Un balcon derrière ladite scène n'aurait à mon sens aucun intérêt d'ailleurs mais je précise pour ceux qui ont du mal à se situer dans le dans le temps et l'espace.
Le concert est sold out, ça sonne mieux que "vendu dehors" comme le disait si bien ce cher Albert... Uderzo (de Vincennes). La plupart des dates de la tournée européenne le sont d'ailleurs ce qui tend à prouver que Rival Sons a encore gagné en popularité et ce n'est que justice d'ailleurs. Je vous avais prévenus dès la sortie du premier album que ce groupe
allait devenir un gros truc.
En première partie, un artiste solo : Jameson, comme le Whisky. C'est un ami proche des Sons. C'est d'ailleurs Dave Beste le bassiste des Rival qui a produit l'album. Que dire de cette première partie? Obligation de te réaccorder la guitare entre chaque chanson, le combo Orange utilisé par notre homme dégage une de ces reverb à rendre malade un Fender Twin...Reverb lui-même et enfin, que la cinquième chanson avait un petit côté Rock 'n' Roll. Voilà, ça n'a pas touché la corde sensible chez moi ce qui ne veut pas dire que ce n'est pas bon, il y en a qui aiment.


Vers 20.30, la sono nous plonge dans le vif du sujet avec une intro Western de chez Western, on est sur les traces de Lee Van Cleef, Elli Wallach et Clint Eastwood dans « le bon, la brute et le truand ». Et puis d'un coup la clameur monte de dix crans, les gars de Rival Sons ont pris possession des lieux et ils vont nous mettre une claque magistrale pendant près de deux heures. Ce sera sans pitié!
On attaque avec "All Over The Road" et son chorus à la « Hush » suivi de "Young Love" et puis boum ! sans prévenir, comme çà, d'un coup : le Zeppelinien "Pressure And Time". Ça joue juste et la sono est maniée par un gars consciencieux qui n’a pas les oreilles en carton, ceci pour notre plus grand bonheur.

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Vient ensuite "Electric" le bien nommé, premier extrait du nouvel album "Great Western Walkyrie".
Scott Holiday fait partie de ces guitaristes qui ont leur propre signature. Les influences bluesy et Rock de Johnny Winter et de Jimmy Page sont évidentes et l'homme nous emmènera bien souvent dans son espace sonique personnel pour y goûter aux délices des Gibson Firebird, c'est géant.

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Mon voisin de gauche lève le pouce en signe d'approbation. Bien content de jouxter ce garçon, très calme et très posé. J'avais été rassuré d'emblée en le voyant sortir lui aussi un enregistreur digital Olympus. Ouf ! je ne serai pas à côté d’un des ces beuglards légendaires que tout excite et se sent obligé de le faire savoir à la cantonade. Donc nous avons pu enregistrer dans des conditions optimales et en stéréo. Et, non, je ne vends toujours pas mes enregistrements.
Jay Buchanan fait partie tout comme Ian Astbury de ces chanteur à la limite du mysticisme. Sa voix est un instrument qu'il donne sans retenue, une bête de scène habitée par Jim Morisson et Janis Joplin.
"Manifest Destiny Part 1" est monumental et que dire de "Torture" repris a capella par le public de longues minutes encore après que les dernières notes se soient évaporées. Vient ensuite le bouleversant "Jordan", chanson d'amour si il est une, je vois des yeux humides dans mes environs immédiats. Le concert se termine sur "On my Way" mais on sait qu'avec Rival Sons, on n’attend jamais longtemps avant les rappels et la tradition est respectée ce soir encore. Le temps de reprendre son souffle et déjà les cinq reviennent sur scène pour enchaîner quatre morceaux dont le fabuleux "Keep on Swinging" en apothéose. Les Rival Sons ont été véritablement géants et je suis impatient d'être demain à Anvers et samedi à Luxembourg.
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Mitch ZoSo Duterck


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