A trop attendre quelque chose, on en est parfois déçu… C’est malheureusement ce qu’il m’est arrivé avec La gifle de Christos Tsiolkas. La couverture 10/18, le résumé, les critiques… tout dans ce roman promettait un instant lecture savoureux ! Et puis non, finalement, ça n’a pas collé. Quelle déception ! Je m’étais imaginé le coup de coeur de l’année mais je n’ai trouvé qu’un roman un peu longuet à côté duquel je suis passée sans vraiment m’arrêter. Pourtant encensé par de nombreux lecteurs, ce roman m’a laissée de marbre. J’ai même parfois frôlé l’exaspération…!
Au cours d’un barbecue entre amis, un homme gifle l’enfant d’un autre invité. Cet incident sera le début de réactions en chaîne où chacun des protagonistes recevra à son tour la gifle de sa vie. Tsiolkas brosse alors le portrait d’une société Australienne – et occidentale – à la dérive. Sexe, drogue, alcool, brassage ethnique plus ou moins réussi et lutte des classes constituent le décor de ce roman. Espoir de jours meilleurs ? Aucun. Roman lucide et réaliste, certes. Un brin vulgaire et démoralisant à mes yeux. Là où certains lecteurs voient une « Australie de carte postale » (une expression qui m’a cependant bien plu), je ne perçois moi qu’une Australie déprimante affligée d’une jeunesse affligeante désolante et d’une classe moyenne cynique et frustrée. Enfin bref, je suis curieuse de recueillir toutefois vos avis amis bouquineurs !