Grâce à Volonté

Pour ne pas me mettre dans l’obligation de faire le pitre, j’ai décidé de clore le chapitre que j’ai consacré à la volonté de puissance.
Ce ne sont pas les exemples qui m’ont fait défaut, mais une figure exemplaire qui ne se laisserait pas faire par la volonté de puissance.
Et je me mets à songer à un acte susceptible d’échapper à son impact. Aucun vivant n’est à l’abri, nous l’avons bien compris.
La question c’est donc QUI ? La réponse, c’est personne.
Tout le monde vivant, de la mauvaise herbe à la fine fleur, est soumis au dicte de la volonté de puissance.
La mère Thérésa tout comme le père Noël.
Et même ma leçon ne peut s’épargner ce soupçon. Le mal est au-dedans… qui fait de nous tous des enfants de la volonté de puissance, libres et serviles la fois… des pêcheurs qui ne cesseront pas de pêcher, ni de vouloir l’emporter les uns sur les autres. La disgrâce est universelle.
C’est la chute. MA CHUTE dans cet abîme de signes qu’on appelle la vie.
Vivre c’est vouloir plus… de puissance rien que pour marquer sa présence.
À moins de tomber sur quelqu’un qui brille par son absence… les athées ne croient pas si bien dire en songeant à Dieu. Leur blasphème résout quelque part le problème : oui nul n’est à l’abri de la volonté de puissance excepté Dieu.
Et son absence n’est peut être qu’un aspect parmi d’autres de sa substance unique et pudique.
Sa substance qui ne s’exprime pas en termes de volonté de puissance puisque par définition sa puissance est indéfinie et indéfinissable car il s’agit de la toute puissance de sa volonté et non de sa volonté de puissance. Pour réconcilier Aristote et Spinoza, je dirais que Dieu c’est la volonté EN puissance et en ACTE… Nous en sommes loin. Loin de la voir, de la concevoir… on peut tout au plus y croire.
Si je devais recevoir un jour le plus somptueux des présents, je souhaiterais ne pas savoir qui me l’a fait pour continuer de croire aux dons désintéressés, vidés de toute volonté de puissance mais bien remplis par la puissance d’une volonté… qui n’a rien à prouver… excepté … que Dieu existe…