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Sunday Classic: Dire Straits

Publié le 25 mai 2008 par Phantomas
Oui, vous avez bien lu, Dire Straits. Un groupe anglais de la fin des années 70, formation rock peu influencée par son époque (punk, disco) mais par le blues, la country (tout ce qui a déjà 10-20 ans et que les nouveaux courants s'emploient à laisser de côté) et les constructions de morceau "je chante / je plaque une ligne de guitare". Vos souvenirs du groupe sont sans doute associés aux boum de votre jeunesse, au rock de papa pour certains voire aux slows langoureux sur Brother in Arms ou Romeo & Juliet, mais pour moi ils ont une toute autre dimension.J'ai 6 ans quand sort Brother in Arms, sixième album du groupe (oui, déjà) et à la maison, la galette ornée de la Stratocaster  emblématique du groupe tourne sur un des tous premiers lecteurs CD (Philips sort le premier CD des presses en 82). La grosse claque : l'orgue hammond sur Walk of Life, l'ambiance fin du monde sur Brother in Arms, la basse slappée de One World et surtout, surtout, l'intro électrifiante et le solo de Money for Nothing qui fait trembler les murs de l'appartement.
Coup de foudre instantané ! Ce titre carrément rock où Sting joue les choristes n'a pas perdu son punch en plus de 20 ans. Ils squatte les charts pendant quelques semaines, et quand MTV est diffusée en Europe, c'est le clip vidéo du titre qui innaugure la chaîne : on y voit, en images de synthèse (prouesse pour l'époque) un employé de magasin élétroménager commenter les images qui passent à longueur de journée sur les télés en démonstration. Ce qu'il voit, c'est bien sûr Mark Knopfler et sa bande dans un look très néon (repris par la suite pour la pochette de la compilation Money for Nothing) qui alimentent sa critique du starsystem, du circuit MTV / argent / filles faciles : on est en 85 et les yuppies sont au sommet de leur gloire.


Les Dire Straits ne sont alors plus vraiment « dans la dèche » (traduction du nom du groupe), ils entament une tournée de malade (250 concerts dans 117 villes en un an) et deviennent accessoirement le groupe le plus vendeur des années 80. La décénie suivante aura raison des Straits, malgré un ultime album en 91. En 93, tout est fini, et Mark va continuer en solo.
Dire Straits reste et restera mon groupe préféré, en grande partie grâce à la voix et au jeu inimitable de son guitariste et chanteur, Mark Knopfler. Cours de musique en 4ème, faites écouter à la classe votre musique préférée : Money for Nothing, Dire Straits. Vous aimez les morceaux à rallonge et les solos de guitare qui n'en finissent pas ? Écoutez les version live. Un dîner romantique ? Romeo & Juliet. Une B.O. de film culte ? Princess Bride. La discographie du groupe m'aura accompagné pendant de nombreuses années, quelques soient les circonstances. Il y eut des tentatives de reprises, les Deep Dish s'étant notamment collés à l'éxercice périlleux du remix avec leur Deep Dish Remixes Volume 03. Au final, un morceau putassier (et rappelant étrangement le remix de Beat Sleyer du même morceau) qu'on imagine passer inaperçu au Club Mix, montrant malgré tout que même au milieu d'un track house, l'intro de Money for Nothing fonctionne toujours aussi bien. Je préfère nettement à ces médiocres références l'hommage à la vidéo de Money for Nothing par Chromeo sur Bonafide Lovin'

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