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Cannes 2008 : le palmarès et une bonne bouteille

Par Rob Gordon
Cannes 2008 : le palmarès et une bonne bouteilleAh ça, pour être content, je suis content. Parce que Laurent Cantet est un grand metteur en scène (ses deux premiers films nous l'ont prouvé). Parce qu'Entre les murs est un livre formidable. Parce que François Bégaudeau est un type génial (lisez-le donc, de So foot aux Cahiers du cinéma en passant par ses bouquins, écoutez-le partout où il passe...). Et parce que j'avais parié une bonne bouteille que ce serait ce film et pas un autre qui serait consacré (face à un merveilleux inconscient qui avait misé sur un ex aequo Eastwood/Garrel, certes)...
Le week-end prochain, je fêterai donc dignement cette victoire émouvante et prodigieuse. Et je tenterai d'oublier la semaine à venir, qui sera sans aucun doute pleine de "cocorico !", de "et dire qu'on attendait ça depuis Pialat" et de "mouais enfin bon c'est pas vraiment un acteur". Joie.
Et donc, le palmarès, surprenant mais assez classieux :
Une Palme pour Entre les murs.
Cannes 2008 : le palmarès et une bonne bouteille
Un Grand Prix du jury pour Gomorra.
Cannes 2008 : le palmarès et une bonne bouteille
Un Prix du jury pour Il divo.
Cannes 2008 : le palmarès et une bonne bouteille
Un Prix de la mise en scène pour Nuri Bilge Ceylan (Les trois singes).
Cannes 2008 : le palmarès et une bonne bouteille
Un prix du scénario pour les frères Dardenne (Le silence de Lorna).
Cannes 2008 : le palmarès et une bonne bouteille
Un prix d'interprétation pour Benicio Del Toro (le diptyque Che).
Cannes 2008 : le palmarès et une bonne bouteille
Et un autre pour Sandra Corveloni (Linha de passe).
Cannes 2008 : le palmarès et une bonne bouteille
Une Caméra d'Or pour Steve McQueen (Hunger).
Cannes 2008 : le palmarès et une bonne bouteille
Et un saugrenu Prix du 61ème festival de Cannes pour Catherine Deneuve et Clint Eastwood (qui est rentré chez lui avant la cérémonie en disant que c'était la Palme ou rien).
Cannes 2008 : le palmarès et une bonne bouteille
Cannes 2008 : le palmarès et une bonne bouteille
À part ça, Walter Salles parle couramment français, et c'est une surprise. Edouard Baer est classe et hilarant mais des fois il n'est pas très concentré. Sean Penn en fait trop dans la peau de l'artiste engagé. Les discours de présentation commençant par "la mise en scène, c'est comme..." ou "le scénario, c'est comme..." devraient être passibles de la peine de mort. Canal+ n'a pas assez de fric pour engager des traducteurs. Et Laurent Weil est vraiment, vraiment très très drôle (mais il le fait pas exprès).

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