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24 novembre / En novembre, planque ton membre

Par Blackout @blackoutedition
24 novembre En novembre, planque ton membre. En novembre le jour n'est pas déjà commencé qu'il est terminé. Le ciel est gris comme les murs de l'usine, y'a plus que les cafés qui fument. La bruine froide pleure sur une mer de parapluies frileux, l'humidité pénètre et réveille les douleurs. La soupe aux poireaux endort toute velléité de sexe, les draps sont trop froids. Les patrons licencient les bourses plongent, les salariés chômeurs ont peur de la grève. On perd même les matchs amicaux. On fleurit les morts une fois l'an, on en profite pour célébrer la fin de la guerre qui devait être la dernière. On se souvient d'un Général, grand par la taille. La piscine n'est pas assez chauffée les champignons ne poussent plus, on s'emmerde les dimanches comme ceux des autres mois, on s'endort devant Drucker, que faire d'autre devant Drucker, l'animateur centenaire. En novembre, les seules catastrophes qui n'ont pas lieux ce sont les incendies, et encore les poêles qui carburent mal... Non en novembre la seule calamité qui ne nous frappe pas, c'est la sécheresse. Novembre pue. En novembre on rentre à l'hôpital psychiatrique pour ne pas se pendre, on mettra le nez dehors au printemps.

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