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Mon avis sur Joyland (Stephen King)

Par Fay @petitfourbi
Mon avis sur Joyland (Stephen King)
Certains lecteurs disent que les nouveaux Stephen King sont nuls, ou tout du moins "moins bien que les anciens". Je me demande si ce n'est pas une manière de réagir "c'était mieux avant". Essayez ça marche avec tout : la musique, la télé, l'enfance...Je pense comme ça parce que de mon côté, j'aime toujours autant dévorer les romans de cet auteur. Certains moins que d'autres, certes, mais c'est le cas pour les anciens romans aussi (et pour tout d'ailleurs).
Récemment j'ai lu "Nuits noires, étoiles mortes" : adoré, "Dôme" : bien aimé, "Docteur Sleep" : surkiffé et pour finir : "Joyland" qui a été un gros coup de cœur.

Une intrigue longue à s'installer

Ce n'était pas forcément bien parti car le roman est assez lent à démarrer : le roman, ou plutôt la trame effrayante à dire vrai. On plonge dans les années 70, c'est l'été et notre héro Devin Jones va se faire larguer en beauté par celle qu'il considère comme la femme de sa vie (son premier amour tout simplement). Cet été-là il bossera à Joyland, un parc d'attractions en Caroline du Nord. Il va donc noyer son chagrin en apprenant la vie et le langage des forains. Le parc Joyland a bien sûr sa légende : une jeune fille aurait été assassiné dans le train fantôme. Le début du livre se focalise sur le parc d'attraction et toute la vie qui gravite autour : ce qui n'avait rien pour me déplaire. Seulement, quand on lit le synopsis du livre, on s'attend à frissonner :
"Les clowns vous ont toujours fait un peu peur ? L'atmosphère des fêtes foraines vous angoisse ? Alors un petit conseil : ne vous aventurez pas sur une grande roue un soir d'orage".

Une atmosphère de fête foraine

Je reviens sur ce point car il occupe une bonne partie de l'histoire. Les lieux décrits sont magiques : les stands, la plage à côté du parc, les manèges, les boutiques...On se téléporterai bien dans l'histoire pour croquer un bon hot-dog entre deux parties de tir à la carabine, juste après avoir fait un tour de grande roue. Le tout avec du rock'n'roll braillé dans les enceintes du parc. L'ambiance foraine est formidablement bien transmise.La découverte des forains m'a aussi beaucoup séduit, que ce soit leur langage, leur fraternité ou bien leur bienveillance. J'ai un certain goût pour la sociologie et j'adore découvrir des personnes qui vivent très différemment de moi.

Un personnage principal attachant

Devin Jones est un personnage que je qualifierai comme "authentique". Il a un passé, un présent et on arrive à palper le futur. Ses moindres faits et gestes sont cohérents avec son caractère et sa manière de penser. On a l'impression de le connaître, voire de le côtoyer depuis plusieurs années. Chose que j'adore et que Stephen King manie à la perfection. Au début du livre, j'ai ressenti beaucoup de pitié pour cet adolescent-presqu'adulte, qui racle la vase en pleurant son premier amour perdu...Et au fur et à mesure du livre, il grandit et prend confiance en lui. Pour le plus grand plaisir du lecteur qui le voit se relever et devenir un homme. Un homme bien, j'ajouterai.


D'autres personnages tout aussi intéressants

Le "héro" du bouquin va rencontrer un tas de gens sympas (ou pas) : des étudiants qui eux aussi passent leur job d'été à Joyland, des forains qui le prendront en affection, des voisins intriguants et des personnes un brin mal intentionnées. Je ne vais pas tout vous raconter, mais Devin va se lancer dans une sorte d'enquête avec l'ensemble des protagonistes pour déterminer l'identité du meurtrier du train fantôme. J'ai pensé à l'équipe de Scoubidou (ce dessin animé qui a bercé mon enfance) : des jeunes, un peu bras cassés sur le bords, effrayés à tout bout de chant qui font des découvertes sur l’enquête malgré eux !

Vintage et rock & roll

Les années 70, les décors vintage, la musique de l'époque (The Doors ♥♫), l'absence de smartphone : tout cet univers m'a vendu du rêve. J'ai toujours adoré les années seventies, elles me fascinent ! Les esprits qui se libèrent, les gens qui s'ouvrent au monde. Les bouquins qui me transportent dans une autre époque trouve toujours une place au chaud dans mon cœur. Surtout lorsqu'il s'agit de l'époque de l'insouciance !

Une fin qui ne m'a pas laissé sur ma faim

Comme je le disais plus haut, l'intrigue met un long moment à s'installer. Le livre est très agréable mais je n'ai pas pu m'empêcher de me demander "C'est quand qu'il me met le trouillomètre à 0 ?". Et puis, vers la fin, soudainement, patatra et tout d'un coup : "on se retrouve enfin sur la grande roue un soir d'orage". Et je n'ai pas été déçue, je ne m'attendais pas à ce déroulement de l'histoire. J'avoue avoir retenu mon souffle pendant plusieurs pages (tout va bien : j'ai finis par le retrouver, ne vous inquiétez pas).

A qui recommander Joyland ?

A tous les fans de Stephen King déçus des nouveaux romans. A ceux et celles qui ont envie de se faire une petite virée dans les années 70.
Et si on terminait en musique ♥♫ ?


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