Photo publiée par La Nación
où l'on voit que c'est bien le printemps en Argentine : fraises et petits artichauds !
On est loin de la fête populaire d'il y a un mois à Tecnópolis (voir mon article du 31 octobre dernier et comparer la photo emblématique du festival avec celle, ci-dessus, qui illustre l'article de La Nación ce matin) ou de l'émission de la TV Pública Cocineros Argentinos, tout en jovialité et en embonpoint plébéien. Cet article nous donne à voir, d'une manière presque chimiquement pure, la manière dont la classe sociale supérieure argentine et principalement portègne se forge son identité culturelle dans la référence perpétuelle à celle des pays de l'hémisphère nord. Pourtant dans les deux cas, au Festival Raíz comme dans cet article de La Nación, il s'agit bien de dégager l'identité gastronomique du pays, originale, populaire et paysanne dans un cas, chichiteuse, hyper-urbaine et copiée sur celles de l'étranger dans l'autre.
Pour aller plus loin : lire l'article de La Nación.
(1) Pas un mot sur les cuisines chinoise, indienne ou italienne, pourtant mondialement connues. Toutefois, les deux premières restent quasiment inconnues à Buenos Aires. La cuisine italienne est sans doute jugée trop vulgaire par les maîtres-queux concernés. Elle est arrivée en Argentine dans les maigres bagages d'une armée d'immigrants que les tout premiers lecteurs de La Nación, dans les années 1870-1900, méprisaient copieusement. Pas un mot non plus sur la cuisine japonaise, malgré la mode des sushis qui gagne peu à peu la ville de Buenos Aires.