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Ce matin, j'avais mis mon réveil pour 8h.À 7h, mes chats me font savoir que leurs majestés aimeraient se repaître de leurs royales croquettes. Je tente la menace, du fond de l'oreiller je manque d'efficacité, je finis par obéir, et l'esclave endormie que je suis sert les petits sphinx.Je me recouche, décide que 9h sera une bonne heure à m'imposer (oui je m'impose des faveurs...). Je fais un affreux cauchemar sur mon appartement qui se fissure et laisse passer des litres et des litres d'eau. (JE VAIS BIEN OK?)J'ouvre les yeux : 11h20. M**DE !
Bonjour, en ce moment, ça c'est moi. Dans ma tête. (Même la bougie, oui oui, à la citronnelle, pour lutter contre les moustiques qui me bouffe la peau, le sommeil et donc la vie!)
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Pendant ce temps-là, dans le monde merveilleux de la vie étudiante je fais ma deuxième lessive du mois. Et Ô joie de s'apercevoir au bout de 40 min et donc 5,60€ plus tard, que le sèche-linge n'a pas chauffé et tourne dans un vent froid. Mise en place du studio étendoir et de mon super fer à repasser qui va tenter de combler l'écart mouillé-sec.Ca risque de beaucoup aidé mon studio humide à s'assécher. C'est moi qui vous l'dit!
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L'autre jour, je me suis rendue compte d'un truc assez étrange. Plusieurs des écrivains (mythiques ou non) que j'estime ont une forte attraction pour la religion ou la foi. Ce qui n'est pas un problème, hein, juste très inattendu de ma part puisque je suis une ... je ne sais quoi d'ailleurs, athée, agnostique....? Et que je tiens la religion (je sais c'est mal) pour responsable de beaucoup des maux sociaux d'aujourd'hui. J'ai donc une tendance (mauvaise je sais) à me méfier.Pourtant :Christian Bobin : Fervent chrétien. Sa prose poétique plonge ses racines en spiritualité, charité et métaphysique. Il entretient un lien d'amour par rapport à sa mère qui illustre sa générosité.Ce n'est que bien après que j'ai décelé et découvert sa croyance. J'ai toujours apprécié sa simplicité et les images du quotidien pour parler des émotions. J'aime quand on parle simplement des choses complexes. J'aime son rapport aux objets, à la colère des enfants, au désespoir amoureux, au courage de l'amitié etc...C'est une écriture de l'optimisme, une lumière dans la torpeur. Qui reconnaît les failles et les embrasse. Cette perpétuelle confiance qu'il vous livre à chaque pages.Ces fleurs bleues font souvent du bien à mes ecchymoses.
Victor Hugo :Décidément, depuis le temps qu'il est là, lui.Pour le coup, je pouvais difficilement ignorer ses croyances. La conscience qu'il appelle Dieu et qu'il trouve dans chaque organisme vivant qui l'entourent. Son rapport aux esprits et à l'au-delà.Mais c'est vrai qu'il est pour moi assez emblématique des valeurs auxquelles je crois. Le progrès, la révolution, la beauté de la famille, l'universalité, le rapport à la nature, le progrès (ah oui, déjà dit). Je suis amoureuse de Claude Gueux, je suis fascinée par Claude Frollo (que des claude me direz-vous, nan claude françois ou claude guéant ne compte absolument pas! Argh!).Cette foi en l'humanité m'a toujours sciée. Un combat perpétuel pour l'évolution, un engagement contre l'injustice...
BREF.
En réalité, je ne m'en sors pas vraiment. Je n'arrive pas à me forcer, j'ai des coups de fils à passer, des rendez vous à prendre, des administrations du quotidien qui m'angoisse.Je n'ai aucune nouvelle de l'assurance concernant la remise en état du studio, le plafond de ma salle de bains est légèrement préoccupant. Et la nana de l'agence qui s'est pointée hier est entrée aussi sur la pointe des pieds, j'avais tellement envie de lui dire "cet endroit n'est pas contagieux". Vous ne risquez pas la "précarité" (LOL) en pénétrant ces lieux... Et bien sûr, je n'ARRIVE PAS à décrocher mon téléphone et demander des infos. Il faut que je prenne rendez-vous chez le médecin (renouvellement de médoc), et éventuellement détecter une vertèbre de traviole. Mais voilà, j'ai des soucis avec ma carte vitale (ENCORE). Rien que les formalités et les explications me paralysent.Je dois absolument me renseigner sur les audiences publiques auxquelles je pourrais assister. Mais voilà, de nouveau, le sentiment d'illégitimité, la peur de déranger, de me faire jeter empêche mon corps et mon esprit toutes manœuvres....BREF. Je vais bien. Je crois. J'ai des irruptions cutanées et la bouche maudite. Je somatise, paraît-il.Et oui, je passe donc ma vie sur Twitter et Internet en ce moment. Et ?