Alors que le festival « A nous de voir » bat son plein, une conférence de presse est donnée mardi 25 novembre 2014 au théâtre de la Renaissance à Oullins. A cette occasion, les « faiseurs » du festival présentent la situation dans laquelle ce dernier ce trouve et évoquent la possibilité que cette 28eme édition soit la dernière. Situation paradoxale, puisque le nombre de spectateurs a augmenté de 50% sur les trois dernières éditions.
Au coeur du problème un blocage entre la MJC organisatrice officielle du festival et les faiseurs de cet évènement regroupés dans l’association YAKA. D’un côté la MJC semble refuser que le festival se développe. La MJC détentrice des subventions du festival et gestionnaire du budget a choisi d’effectuer une diminution de personnel pour l’édition 2014 et souhaiterait réduire les subventions attribuées au festival.
Les membres de l’association YAKA veulent voir le débat se développer à l’échelle locale, régionale et nationale. Composée des fondateurs historiques du festival, des bénévoles, d’un comité de sélection, d’un comité de pilotage et de tout un réseau international de scientifiques, de réalisateurs et autres associations, YAKA possède les compétences, l’expérience, le savoir-faire et le réseau pour décupler les forces du festival. Comme l’a précisé, Mickael Théodore, président de YAKA, en développant le festival, l’association veut faire perdurer l’essence même du festival ’un projet citoyen, d’éducation populaire’. Le festival doit permettre de répondre aux besoin des citoyens de s’ouvrir aux questions scientifiques qui bouleversent leur quotidien, et pas seulement dans les seules considérations techniques.
Aussi devant la position de la MJC qui considère le festival comme une simple activité de loisir, l’association YAKA a monté un projet d’autonomisation progressive qui lui permettrait d’acquérir au bout de 3ans la gouvernance du festival. Si la MJC persiste dans son refus d’accompagnement de l’association vers l’autonomisation, « A nous de voir » pourrait être entrain de vivre sa dernière édition.
L’absence à la conférence de presse de la MJC qui n’a pas souhaité répondre à l’invitation de l’association Yaka, n’a pas permis la tenue d’un débat contradictoire. Par compte, la présence nombreuses de bénévoles, de scientifiques et de réalisateurs, leur détermination et leur dynamisme montrent une réelle envie que le festival se développe mais structuré différemment. En espérant que le MJC comprennent l’importance de l’engagement citoyen de l’association Yaka et ouvre la porte pour discuter des modalités d’une autonomisation progressive du festival.
La période d’allocation des subventions approchant en grand pas, l’absence rapide de solution à ce conflit pourrait entraîner la disparition du festival. Cela serait fort regrettable vu la qualité de la programmation, des débats et l’énergie qui anime les faiseurs du festival.
Le festival se poursuit jusqu’à dimanche. Alors n’hésitez pas consulter la programmation sur le site du festival.