«Les crédits attribués par les banques algériennes avaient représentés 44,2% du PIB hors hydrocarbures en 2013,contre 40,6% en 2012 et 2011», c’est ce qu’a indiqué jeudi, le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci.
S’exprimant à l’ouverture des travaux de la conférence sur «le financement des PME et l’inclusion financière dans le Maghreb», organisée par l’Association des banques et des établissements financiers (Abef) et l’Union des banques maghrébines (UBM), il a souligné que «le montant des crédits accordés par les banques publiques aux PME et aux très petites entreprises (TPE) dans le cadre des dispositifs Ansej, Angem et Cnac, a atteint 499,7 milliards DA en 2013 contre 362,4 milliards DA en 2012, soit une progression de 380%».
S’agissant du nombre de guichets de banque, notamment les guichets de CCP et Trésor, il a indiqué que «celui-ci est en légère progression, passant à 13,1
agences par population de 100.000 personnes en 2013, contre 12,7 en 2010», et d’ajouter, «à fin 2013 par leur activité de soutien dans ce domaine, l’Ansej et les banques ont permis la
création de plus de 278.000 petites entreprises, contribuant à une création appréciable d’emplois de jeunes». En matière d’utilisation des services bancaires, le total des dépôts collectés
par les banques, les CCP et le Trésor, comparativement au produit intérieur brut (PIB), a-t-il dit, «s’est stabilisé autour de 59% au cours des trois dernières années. Le taux de dépôts
auprès des banques, hors dépôts du secteur des hydrocarbures, par rapport au PIB hors hydrocarbures reste également relativement stable, autour de 62% pour les trois dernières années». Dans
ce sens, le gouverneur de la Banque d’Algérie a indiqué que «des efforts importants ont été consentis ces dernières années en Algérie pour promouvoir une activité économique inclusive,
notamment en accélérant les efforts d’inclusion financière, au profit des PME et des microentreprises».
Les années 2012 et 2013 avaient été marquées par la pleine application des mesures de soutien financier de l’État aux PME et par le renforcement significatif du
rôle des dispositifs d’aide aux microcrédits, est-il également rappelé. «Une modernisation du système de paiement de masse et une densification ordonnée des réseaux de banques sur le
territoire national, sont nécessaires», estime M. Laksaci. Il convient de noter que la Banque d’Algérie a élaboré une instruction qui soumet les banques à un certain nombre d’obligations,
dont notamment, l’ouverture des guichets dans les zones rurales et les centres urbains non pourvus de guichets bancaires afin de s’assurer que l’accès aux services bancaires soit
approprié.
La progression des crédits à l’économie a atteint 20% en 2013
Dans une déclaration à El Moudjahid, le président de l’ABEF, Boualem Djebbar, a souligné que «la progression des crédits à l’économie a atteint 20% en 2013, est
c’est même une tendance qui se confirme pour 2014». Cette augmentation, a-t-il indiqué, «montre que le secteur bancaire a déployé un effort considérable en matière de financement de
l’économie nationale». Quant à la collecte des ressources, la même tendance se dessine pour cette année 2014, ce qui dénote d’une intégration progressive de tous les opérateurs économiques
dans la sphère réelle. D’ailleurs, le développement du réseau bancaire de proximité, notamment celui piloté par les banques publiques, permet à coup sûr de favoriser l’inclusion
financière et de se rapprocher de la population pour les services bancaires généraux. M. Djebbar cite à titre d’exemple la BADR, qui a créé, jusqu’à aujourd’hui, plus de 300 agences,
dont 70% sont installées dans les hauts plateaux et le sud du pays. Selon lui, le développement du réseau bancaire comme un outil pour favoriser et promouvoir l’inclusion financière et le
développement du paiement électronique et la généralisation des nouvelles technologies de communication constituent également un moyen pour se rapprocher davantage de la clientèle. Le
président du conseil d’administration de l’UBM, Djamel Bessa, a insisté sur la mise en place des modes de financement et des microcrédits pour les petites activités pour permettre aux petits
investisseurs d’accéder à la sphère économique. L’amélioration de l’accès au financement, notamment pour les TPE et PME, a-t-il fait savoir, «nécessite la contribution de l’ensemble des
secteurs, des politiques fiscales adaptées, un système de garantie à parfaire et un environnement réglementaire plus adapté».
Makhlouf Ait Ziane
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