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Je vais bien, ne t'en fais pas - Olivier Adam

Par Melusine1701

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Livre lu et critiqué le 22 avril 2011

Claire est caissière au Shopi. Elle vit toujours le même quotidien insignifiant, à regarder défiler les articles sur sa caisse. Sa vie est morne depuis qu'un jour, son frère Loïc, après une dispute avec leur père, a quitté la maison et n'a plus donné signe de vie. Et puis un jour, une lettre. Loïc l'embrasse, il va bien. Mais il ne rentrera pas. Son frère lui manque. Claire prend des vacances et part à sa rencontre.

Je suis entrée assez vite dans ce roman. Il se lit d'ailleurs vite. Trop vite. J'ai immédiatement été sensible au personnage de Claire. Diaphane, déboussolée, à la dérive, les événements semblent glisser sur elle sans qu'elle n'en ait vraiment conscience. En décalage, c'est une expression qui lui conviendrait bien. En décalage avec ses parents, qui ne la comprennent pas vraiment. En décalage avec ses amis, elle l'ancienne mauvaise élève, la caissière peu cultivée, qui ne comprend pas leurs allusions intello. En décalage avec le monde où un creu ne s'est jamais rempli depuis le départ de Loïc. Tout m'a donc semblé très prenant, jusqu'à la fin. Là je me suis simplement dit: "Tout ça pour ça?". Au point que je me suis demandée si j'avais bien tout compris.
Je ne saurai dire si j'ai aimé ce roman. Je ne sais pas. Il me laisse perplexe. Je demande à voir le film qui en a été tiré, il me permettra peut-être de le percevoir autrement.

La Note de Mélu:

Note_3
Moyenne

Un mot sur l'auteur: Olivier Adam (né en 1974) est un auteur français.

Les avis de Pimprenelle, Lili Galipette, Liyah et Lasardine.

je vais bien ne t'en fais pas

Le film: En 2006, Philippe Lioret adapte à l'écran le roman d'Olivier Adam, qui particpe lui-même grandement à l'écriture du scénario. Quelques changements sont à noter: Claire devient Lili, soeur jumelle de Loïc, et elle n'est plus cette jeune femme un peu paumée mais une étudiante dont la vie bascule d'un seul coup avec la disparition de son frère. L'intrigue de famille est donc encore plus poignante, et tout particulièrement la relation entre Lili et Loïc. De plus, le film s'ouvre avec le retour de Lili d'un voyage à l'étranger: c'est pendant son absence que Loïc est parti et la question de ce qui s'est passé ne cessera de revenir comme un leitmotiv obsédant, l'indice qu'un élément lui manque. En cela, la tension du film est soigneusement ménagée, bien plus efficacement que dans le livre, à mon sens.
Je dois avouer que j'ai largement préféré cette Lili: elle garde de Claire cette douceur et cette langueur mais chez elle, le drame sous-jacent est bien plus perceptible. Je pense que cela doit beaucoup à la performance de Mélanie Laurent: la comédienne porte en elle ce mélange de fragilité et de détermination et fait une Lili à la fois inébranlable et pathétique à souhait. Mais ce qui m'a encore plus bluffé, c'est l'interprétation de Kad Merad, à contre-emploi total. Il incarne à merveille un père endurci à la limite d'être buté, mais effondré et résigné. Sensible et efficace, ce film est une très jolie réussite.

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