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Byzantium

Publié le 30 novembre 2014 par Cinephileamateur
Byzantium De : Neil Jordan.
Avec : Gemma Arterton, Saoirse Ronan, Caleb Landry Jones, Sam Riley, Thure Lindhardt, Jonny Lee Miller, Barry Cassin, Gabriela Marcinkova, Warren Brown...
Genre : Fantastique - Thriller - Drame.
Origine : Grande Bretagne - États-Unis - Irlande.
Durée : 2 heures 03.
Date de sortie : 2 janvier 2014 (Direct en Dvd/Blu-ray).
Synopsis : Dans une petite ville côtière, deux jeunes femmes aussi séduisantes que mystérieuses débarquent de nulle part. Clara fait la connaissance de Noel, un solitaire, qui les recueille dans sa pension de famille déserte, le Byzantium. Eleanor, étudiante, rencontre Frank, en qui elle voit une âme sœur. Bientôt, elle lui révèle leur sombre secret… Eleanor et Clara sont nées voilà plus de deux siècles et survivent en se nourrissant de sang humain. Trop de gens vont finir par l’apprendre pour que leur passage dans la ville n’ait aucune conséquence sanglante…
Bande annonce française
"Seul ceux qui sont prêt à mourir auront la vie éternelle."
1.5
Byzantium
Ça faisait un petit moment maintenant que je voulais découvrir ce "Byzantium". Faut dire aussi qu'un film de vampires par le réalisateur du mythique "Entretien avec un vampire" ainsi que Gemma Arterton devant la caméra à tout pour me plaire. C'est donc ainsi que j'ai fait enfin le premier pas en insérant mon blu-ray dans mon lecteur.
Ce que je peux en dire, c'est qu'à l'issue de ma projection, je suis un peu (voir beaucoup ?) déçu. Le scénario écrit par Moira Buffini d'après sa propre œuvre m'a profondément ennuyé. Pourtant cette histoire possède quelques qualités mais c'est surtout l'ennui général que je retiendrais de mon visionnage avec une chasse au vampire interne qui ne m'a jamais véritablement passionné. L'ensemble manque cruellement de rythme et même si on essaie d'y apporter un certain lyrisme et une certaine poésie, la magie n'a jamais opéré sur moi.
J'ai quand même aimé cette histoire de confrérie, cette relation mère-fille si particulière (qui nous fait penser par moment justement à "Entretien avec un vampire" dans une certaine mesure avec son conflit parental) et cette nouvelle approche du mythe du vampire qui ici ne craint pas le soleil et ne sort pas forcément toutes canines dehors. Cependant, l'ensemble est vraiment sous exploité et je n'ai surtout retenu qu'une fuite de nos héros qui ne m'a jamais touché et une confrérie qui se veut masculine sans que cela apporte un quelconque intérêt à l’œuvre.
Pas aidé par le scénario, je n'ai pas plus aidé par un casting qui m'a laissé assez de marbre à l'exception d'une Gemma Arterton que je trouve toujours aussi charmante et convaincante. Elle n'est pas dans le rôle de sa carrière mais en Clara Webb, c'est peut-être la seule qui a su me tenir en éveil. Son duo avec Saoirse Ronan en Eleanor Webb fonctionne mais j'ai tellement de mal avec cette actrice que je n'ai pas été emporté non plus. Je n’ai rien contre la comédienne mais si Gemma Arterton réussit à m'emmener avec elle, Saoirse Ronan quant à elle a plutôt tendance à me laisser de marbre avec son jeu dépressif. Je trouve qu'elle joue toujours de la même façon et elle suscite en moi que trop peu d'émotions.
Derrière eux, je n'ai pas non plus été marqué plus que ça par le reste du casting. Caleb Landry Jones en Frank incarne son personnage de façon si dépressive que sa complicité avec Saoirse Ronan réussit à fonctionné mais on a aucune empathie pour lui. C'est la même chose concernant Sam Riley en Darvell que j'ai trouvé assez fade et transparent. Jonny Lee Miller dans la peau de Ruthven sort un peu du lot dans le registre du bon gros salaud de service mais c'est bien trop peu pour sauver le film surtout qu'on exploite pas vraiment non plus ce personnage.
La mise en scène de Neil Jordan sauve un peu les meubles. C'est loin d'être exceptionnel, je l'ai connu nettement plus inspiré mais le réalisateur irlandais réussit cependant à donner une certaine identité à son film ainsi qu'une certaine âme ce qui le rend un peu original. A force de trop vouloir jouer sur le lyrisme de son histoire, il m'a perdu en cours de route (à plusieurs reprises j'ai lutté pour ne pas m'endormir devant ce film) mais visuellement, ça reste quand même assez beau à voir.
Il y a bien quelques plans dont je ne suis pas fan (comme la cascade de sang), j'aurais aimé une violence plus mise en avant plutôt que de rester dans la suggestion mais bon, ça reste quand même propre avec une belle photographie. Le montage aurait mérité aussi d'être un peu plus dynamique même si l'utilisation des flashbacks est bien ficelée. Heureusement, le final s'emporte un peu plus et a su me réveiller quelque peu sans pour autant enlever ma frustration. Quant à la bande originale de Javier Navarrete, je l'ai trouvé trop lourde et trop agaçante, le long métrage n'ayant définitivement pas besoin de ça.
Pour résumer, "Byzantium" demeure à ce jour une grande déception à mes yeux et je comprends son exploitation en France directement en dvd et/ou Blu-ray. J'étais surpris de ça avec un tel casting et un tel projet mais au final cela ne me surprend plus tant un visionnage en salles ne m'aurait pas paru indispensable. C'est très lent, très ennuyeux, le scénario n'est pas traité à sa juste valeur malgré de bonnes idées, le casting est vite oubliable malgré la présence de Gemma Arterton qui me ravi toujours tandis que la bande originale nous assomme un peu plus. Neil Jordan camoufle tant bien que mal tout ceci avec une réalisation propre mais c'est trop peu pour m'avoir donné envie de revoir ce film que je trouve assez soporifique.
Byzantium
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