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[Critique] DEAD SNOW 2

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] DEAD SNOW 2

Titre original : Død Snø 2

Note:

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Origines : Norvège/Islande
Réalisateur : Tommy Wirkola
Distribution : Vegar Hoel, Orjan Gamst, Martin Starr, Ingrid Haas, Amrita Acharia, Stig Frode Henriksen, Hallvard Holmen…
Genre : Horreur/Comédie/Suite
Date de sortie : 26 novembre 2014 (DTV)

Le Pitch :
Seul survivant du carnage qui a coûté la vie à tous ses amis, Martin se réveille à l’hôpital et s’aperçoit que les médecins lui ont greffé le bras de l’un des zombies qu’il a combattu. Une greffe qui lui confère une force sur-humaine dont il compte bien se servir pour combattre les hordes de nazis morts-vivants qui préparent une invasion à grande échelle. Il sera aidé dans sa tâche par un petit groupe de guerriers américains du dimanche, spécialisés dans l’élimination de zombies…

La Critique :
Plus fort, plus farfelu, plus gore et plus drôle, la recette de Dead Snow 2 est aussi simple que redoutablement efficace. Revenu de son aventure hollywoodienne (Hansel & Gretel : Witch Hunters), le réalisateur norvégien Tommy Wirkola revient à ses fondamentaux et offre une suite à son déjà culte Dead Snow. Un film d’horreur en forme de grosse blague potache bien cradingue, dans lequel un groupe de potes un peu crétins se faisait démembrer en pleine montagne, dans la neige, par une escouade de soldats nazis revenus d’entre les morts.
De ce groupe de copains alcoolisés ne reste que Martin. Seul survivant, il se retrouve à l’hôpital avec un bras de zombie fraichement greffé par erreur par le toubib du coin. Ne cherchez pas, tout est normal. Un bras donc, qui confère à son porteur une force exceptionnelle, dont il compte bien se servir pour botter le cul aux zombies nazis qui de leur côté, fomentent une revanche pas piquées des vers.
Respectant ainsi la règle tacite qui veut qu’une suite doit faire plus fort que son prédécesseur, Dead Snow 2 prend pied dans la vallée et non plus dans la montagne. Une bonne façon d’organiser des bastons et autres carnages avec un nombre plus important de personnages. Davantage de morts-vivants surtout. Des méchants, les nazis, et des gentils, recrutés par ce bon Martin, qui avec son bras pourri, peut également commander des armés de soldats en décomposition. Rajoutez à cette sauce déjà bien chargée un trio d’américains complètement à la ramasse et vous aurez une idée assez précise du spectacle que propose cette fois-ci Tommy Wirkola.

Dead Snow2 zombie 300x184 [Critique] DEAD SNOW 2

L’inclusion de ces tueurs de zombies amateurs venus du pays de l’Oncle Sam est justement l’une des deux vraies bonnes idées du film (la première est précisément le bras zombie). Emmené par l’excellent et trop rare Martin Starr (Adventureland, Freaks and Geeks…), cette folle escouade de geeks dont le fantasme de se frotter à de véritables monstres devient réalité, apporte une fraîcheur inédite au spectacle. Un peu foutraques, complètement tarés, ces américains venus pour dessouder des goules épaulent le héros et entérinent la volonté du réalisateur de verser une bonne fois pour toute dans le grand n’importe quoi (maîtrisé). Peut-être refroidi par son expérience au sein d’un studio hollywoodien, Wirkola ne fait pas semblant de se lâcher et se rapproche, par son jusqu’au-boutisme hardcore, de la démarche borderline qui marqua les débuts de Peter Jackson notamment, quand ce dernier livrait Bad Taste, Braindead et Les Feebles.
D’une violence graphique soutenue, agrémentée d’un second degré très marqué, Dead Snow 2 renoue avec une école de cinéma un poil oubliée et souvent bafouée par des tacherons tout juste capables d’organiser de gros bordel hyper trash sans aucun intérêt. L’intérêt ici, il réside dans la faculté du long-métrage à maintenir un bon esprit tout du long sans défaillir.
Bien sûr, rien de vraiment révolutionnaire, mais la légèreté de l’ensemble, les déferlements no limit gores et les vannes, emportent l’adhésion, tandis que Vegar Hoel, l’acteur principal qui jouait donc déjà dans le premier volet, se montre dans une forme olympique, tabassant du zombie avec une énergie et une bonne humeur qui font souvent défaut aux films similaires, qui tentent le mélange des genres.

Cela dit, il est vrai qu’à l’instar de Dead Snow, cette suite s’avère un peu inégale. Parcourue de fulgurances cradingues et de gags super drôles (la sortie de l’hôpital de Martin remporte la palme), le film pêche par un scénario un peu mince, aux développements un poil capillotractés. La faute à une relative incapacité à s’empêcher de broder pour occuper de l’espace.
Rien de très grave cependant tant Dead Snow 2 est avant tout un gros délire qui jamais ne se prend vraiment au sérieux. Tommy Wirkola prouve une nouvelle fois que sa mise en scène sait donner corps de manière pertinente à ses idées farfelues.
Le film plaira à ceux qui avaient jubilé devant le premier c’est certain, tandis que les autres sauront dès la lecture du pitch, qu’un tel bordel rouge sang n’est pas pour eux.

@ Gilles Rolland

Dead Snow2 [Critique] DEAD SNOW 2
Crédits photos : Wild Side

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