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Se regarder tout droit dans le fond des yeux

Publié le 02 décembre 2014 par Theworkingmum @theworkingmum1

On dit que les yeux sont le reflet de l’âme. Ce qui est sûr est que la couleur ne fait pas tout. Il y a des pétillements dans certains yeux qui nous font nous arrêter dessus. Quelque soit la couleur et le visage autour. Parfois, les regards sont intimidants, insistants et ils mettent à nu, presque. On a l’impression qu’ils touchent notre âme et pas qu’ils dévoilent ceux qui nous regardent comme ce verbatim l’indique. Ce serait l’inverse au final du genre « regardez moi dans les yeux et vous verrez mon âme ». Je pense m’embrouiller légèrement… Mais j’me comprends!

S’il y a bien un regard que j’aime regarder c’est celui de ma fille. Je découvre chaque fois des éclats de bleus foncé ou clair. Dans cet échange, je me demande toujours ce qu’elle perçoit. De moi, du monde, d’elle-même… Je me mets quasiment au bout de son nez et je plonge dans ces yeux. Elle n’est pas si facile à regarder dans le fond des yeux, une vrai pile électrique à toujours bouger, sauf quand elle pose une question. Instant magique, elle se fige et me regarde alors je profite pour découvrir toutes les expressions qu’elle peut me montrer par ses deux yeux bleus. L’envie que je confirme son idée, le besoin d’être rassurée, être écoutée tout simplement, accepter que je joue avec elle car au bout du compte courir à travers la maison en criant derrière le chat n’est pas si drôle… Je crois qu’elle préfère que maman court derrière elle ! (Et le chat aussi…)

Bébé et le biberon, au début ce n'était pas l'histoire d'amour

Quand ma fille me regarde, je me sens forte, fière, bien. Hier soir, j’ai eu un gros moment de doute. Parce qu’aussi ce regard est tout ce que me rend responsable : je dois lui donner les bonnes réponses si elles existent. Lui donner suffisamment confiance en elle pour faire sans moi. C’est marrant comme cette peur remonte parfois. Sans prévenir. On jouait et elle se jetait dans mes bras sans vérifier que j’étais prête ou non. Comme si je serais toujours là. Là, je me suis dis « meeerde »… Elle en aurait forcément des coups durs, des événements qui vont l’endurcir, la faire évoluer. Je suis une « carpe diem », je ne veux pas regretter, je ne veux pas être défaitiste mais la vie m’a fait aussi me rendre compte qu’on court sur un fil. Je ne veux pas qu’elle voit cette peur dans mon regard car ce ne serait qu’une projection de ce que j’ai pu vivre moi-même. Et si ça allait bien pour elle? Et de toute façon quoi, tout ne peut pas être que négatif? Un regard confiant sera toujours meilleur.

Ce qui est rigolo est que parfois je m’énerve et ma fille est dans une toute autre dynamique (c’est bien connu les bêtises c’est ultra marrant), avec un coup d’oeil, un rire en coin et mon énervement parfois s’évapore aussi vite qu’il est venu. Je dis tant mieux. Preuve que les longs discours ne marchent pas mieux qu’une bonne dose de vérité et d’optimisme.

Il n’y a pas que le regard de ma fille que j’aime et dont j’ai besoin. Je dois être honnête. Super-papa-chéri. Celui qui a permis que ma fille soit là. Aussi dur que pétillant, chaud que froid, attendrissant que sérieux, sévère qu’hilarant… Découvrir un panel d’émotions dans les yeux.

Parce qu’au final, reflet de l’âme ou non, on ne peut pas tricher avec nos yeux.


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