Chronique réalisée par Rose
:star: Le Libertin repenti de Mary Joe Putney
Nombre de pages : 512 pages
Éditeur : Milady
Date de sortie : 5 décembre 2014
Collection : Historique
Langue : Français
ISBN-10 : 2811213376
ISBN-13 : 978-2811213374
Prix Éditeur : 8,20 €
Disponible sur Liseuse :Son résumé :
Déshérité et sans un sou en poche, Reginald Davenport n’est pas promis à un brillant avenir. Mais le destin lui donne une dernière chance en lui permettant de devenir propriétaire de l’ancien domaine familial. Déguisée en homme pour obtenir un poste d’intendant à Strickland, Alys Weston a fui un monde de faux-semblants. Elle pensait en avoir fini avec la gent masculine jusqu’à ce que son employeur réveille chez elle une passion sans précédent…
Mon avis :
Quand le beau héros n’est rien qu’une loque alcoolique…
Parce qu’il faut bien avouer que Reginald Davenport n’a rien d’un héros ordinaire : à presque quarante ans, c’est un ivrogne ruiné, finissant ses soirées il ne sait même pas comment, les excès se lisant sur son visage… On a connu plus glamour ! Il est même surnommé « Le Désespoir des Davenport ». Bref, un joli tableau. Son cousin, le comte Wargrave, a décidé de lui couper les vivres… Enfin, c’est ce que pense Reginald en arrivant au rendez-vous. Mais Wargrave est un homme honnête. Effectivement, il coupe la rente que Reginald touchait, mais en échange lui donne un domaine qui devrait lui rapporter le double de la fameuse rente. Ce domaine, Strickland, est administré avec brio depuis quelques années par un dénommé Weston. Wargrave indique également à Davenport qu’il effacera également toutes ses dettes, afin que le jeune homme reparte sur de bonnes bases. C’est un beau geste que fait son cousin, sachant que Strickland est un domaine florissant et qu’il sait que Reginald y a passé son enfance. De plus, cette parcelle aurait du revenir d’office à Davenport, puisqu’elle appartenait à sa mère et non à son père. Le comte précédent avait délibérément spolié son neveu !
À Strickland, c’est l’heure du lever pour le régisseur Weston… ou plutôt pour la régisseuse Alys Weston ! Tout ce que nous savons de la jeune femme, à part le fait qu’elle cache à son employeur sa condition féminine, c’est qu’elle a quitté sa famille lors de la rupture de ses fiançailles avec un jeune homme qui semblait davantage loucher sur sa fortune que sur ses formes. Mais maintenant, entre son travail et ses enfants, trois orphelins qu’elle a recueillis, il n’y a plus trop de temps pour se remémorer son passé ! Et quand elle apprend par une lettre de Wargrave que le domaine a été cédé à son cousin, qui risque de passer davantage de temps à Strickland que son prédécesseur (qu’elle avait réussi à éviter lors de sa seule et unique visite), elle comprend que le futur s’avère bien plus complexe que prévu…
Enfin des héros hors normes !
Contrairement à beaucoup de romances, ici nous avons deux personnages dont l’un est âgé d’une quarantaine d’années et dont le second a dépassé les trente ans, tous deux au charme indéniable mais au physique qui n’est pas celui d’un mannequin Calvin Klein. Lui porte sa déchéance sur le visage, comme nous l’avons vu, et elle est une espèce de grande perche assez masculine. L’auteur a très bien su jouer sur l’attente avant la première rencontre (le lecteur n’attend que ça pendant cinquante pages !).
Il y a ensuite un véritable travail d’acclimatation qui se crée : entre Reginald et Alys, mais également entre le nouveau propriétaire et son domaine, une terre qui l’a vu grandir mais qu’il ne reconnaît pas forcément.
Mais plusieurs menaces pèsent sur les deux jeunes gens. On comprend que leur passé a laissé des séquelles importantes. Reginald tout d’abord, dont les vices ne disparaissent pas en deux temps trois mouvements, avec notamment cet alcoolisme très poussé qui le tue à petit feu. Alys ensuite, dont on saisit très rapidement qu’elle n’est pas une fille de la campagne, mais d’un statut bien supérieur (les fiançailles rompues, décrites très rapidement dès les premières pages, mettent l’accent sur cette catégorie sociale) que celui auquel elle prétend.
Et puis au fur et à mesure les langues se délient, les éléments de compréhension arrivent les uns après les autres, permettant au lecteur de reconstruire le puzzle. Il est un peu dommage d’ailleurs que l’auteur n’est pas davantage joué sur cet aspect-là, en intégrant encore plus de suspense.
En conclusion
J’ai aimé ces héros brisés, j’ai aimé les personnages secondaires, je suis restée un peu sur ma faim pour tout ce qui concerne le suspense qui n’en est pas vraiment un. Mais le combat de Reginald contre son alcoolisme est un vrai point fort, et montrer des hommes aux failles réelles qui ne sont pas comblées en deux minutes par l’Amour avec une majuscule les rend plus humains, et par-là appréciables. Une jolie lecture !
Chronique réalisée par Rose
:star: Le Libertin repenti de Mary Joe Putney
Nombre de pages : 512 pages
Éditeur : Milady
Date de sortie : 5 décembre 2014
Collection : Historique
Langue : Français
ISBN-10 : 2811213376
ISBN-13 : 978-2811213374
Prix Éditeur : 8,20 €
Disponible sur Liseuse :Son résumé :
Déshérité et sans un sou en poche, Reginald Davenport n’est pas promis à un brillant avenir. Mais le destin lui donne une dernière chance en lui permettant de devenir propriétaire de l’ancien domaine familial. Déguisée en homme pour obtenir un poste d’intendant à Strickland, Alys Weston a fui un monde de faux-semblants. Elle pensait en avoir fini avec la gent masculine jusqu’à ce que son employeur réveille chez elle une passion sans précédent…
Mon avis :
Quand le beau héros n’est rien qu’une loque alcoolique…
Parce qu’il faut bien avouer que Reginald Davenport n’a rien d’un héros ordinaire : à presque quarante ans, c’est un ivrogne ruiné, finissant ses soirées il ne sait même pas comment, les excès se lisant sur son visage… On a connu plus glamour ! Il est même surnommé « Le Désespoir des Davenport ». Bref, un joli tableau. Son cousin, le comte Wargrave, a décidé de lui couper les vivres… Enfin, c’est ce que pense Reginald en arrivant au rendez-vous. Mais Wargrave est un homme honnête. Effectivement, il coupe la rente que Reginald touchait, mais en échange lui donne un domaine qui devrait lui rapporter le double de la fameuse rente. Ce domaine, Strickland, est administré avec brio depuis quelques années par un dénommé Weston. Wargrave indique également à Davenport qu’il effacera également toutes ses dettes, afin que le jeune homme reparte sur de bonnes bases. C’est un beau geste que fait son cousin, sachant que Strickland est un domaine florissant et qu’il sait que Reginald y a passé son enfance. De plus, cette parcelle aurait du revenir d’office à Davenport, puisqu’elle appartenait à sa mère et non à son père. Le comte précédent avait délibérément spolié son neveu !
À Strickland, c’est l’heure du lever pour le régisseur Weston… ou plutôt pour la régisseuse Alys Weston ! Tout ce que nous savons de la jeune femme, à part le fait qu’elle cache à son employeur sa condition féminine, c’est qu’elle a quitté sa famille lors de la rupture de ses fiançailles avec un jeune homme qui semblait davantage loucher sur sa fortune que sur ses formes. Mais maintenant, entre son travail et ses enfants, trois orphelins qu’elle a recueillis, il n’y a plus trop de temps pour se remémorer son passé ! Et quand elle apprend par une lettre de Wargrave que le domaine a été cédé à son cousin, qui risque de passer davantage de temps à Strickland que son prédécesseur (qu’elle avait réussi à éviter lors de sa seule et unique visite), elle comprend que le futur s’avère bien plus complexe que prévu…
Enfin des héros hors normes !
Contrairement à beaucoup de romances, ici nous avons deux personnages dont l’un est âgé d’une quarantaine d’années et dont le second a dépassé les trente ans, tous deux au charme indéniable mais au physique qui n’est pas celui d’un mannequin Calvin Klein. Lui porte sa déchéance sur le visage, comme nous l’avons vu, et elle est une espèce de grande perche assez masculine. L’auteur a très bien su jouer sur l’attente avant la première rencontre (le lecteur n’attend que ça pendant cinquante pages !).
Il y a ensuite un véritable travail d’acclimatation qui se crée : entre Reginald et Alys, mais également entre le nouveau propriétaire et son domaine, une terre qui l’a vu grandir mais qu’il ne reconnaît pas forcément.
Mais plusieurs menaces pèsent sur les deux jeunes gens. On comprend que leur passé a laissé des séquelles importantes. Reginald tout d’abord, dont les vices ne disparaissent pas en deux temps trois mouvements, avec notamment cet alcoolisme très poussé qui le tue à petit feu. Alys ensuite, dont on saisit très rapidement qu’elle n’est pas une fille de la campagne, mais d’un statut bien supérieur (les fiançailles rompues, décrites très rapidement dès les premières pages, mettent l’accent sur cette catégorie sociale) que celui auquel elle prétend.
Et puis au fur et à mesure les langues se délient, les éléments de compréhension arrivent les uns après les autres, permettant au lecteur de reconstruire le puzzle. Il est un peu dommage d’ailleurs que l’auteur n’est pas davantage joué sur cet aspect-là, en intégrant encore plus de suspense.
En conclusion