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La maison de soie

Publié le 03 décembre 2014 par Stéphanie @Sariahlit
" Vous voyez, Watson, mais vous n'observez pas ! "
La maison de soieHorowitz Anthony
384 pages
Éditions Le Livre de poche (2013)
Collection Jeunesse
Londres, novembre 1890, Edmond Carstairs craint pour sa vie. Faute de preuves, Holmes suspend ses recherches. Le lendemain, ce n'est pas d'un meurtre, mais d'un vol dont Carstairs est la victime. Holmes l'avait prévu. Ce qu'il ne pouvait imaginer, en revanche, c'est qu'à mesure qu'il plongerait dans cette enquête, Londres lui révélerait son visage le plus sordide... La partie reprend. Et cette fois, Holmes et Watson n'en sortiront pas indemnes.

Extrait :
« Lui aurait-il dit quelque chose de plus qu'à moi ? Sans aucun doute. Vous auriez montré une goutte d'eau à Holmes et il en aurait déduit l'existence de l'Atlantique. Vous me l'auriez montrée à moi et j'aurais cherché un robinet. C'était la différence entre nous deux. »
Mon avis :
Un an après la mort de Sherlock Holmes, le Dr Watson décide de raconter une de ces dernières enquêtes. C'est un Watson marié et grand-père qui nous narre une aventure de Sherlock Holmes. Alors que Watson est marié depuis peu, il décide de rendre visite à son ancien camarde tandis que son épouse reste au chevet d'un malade. Edmond Carstairs, un marchand de tableau, sollicite l'aide d'Holmes : il s'est vu dépossédé de quelques biens et craint d’être la cible de représailles venant du passé. Le fameux gang des « casquettes plates » serait à l'origine de ce cambriolage. Mais l'enquête va vite prendre un tournant différent quand le corps d'un enfant, un petit voyou des bas-fonds de Londres qu'Holmes engage à l'occasion, est retrouvé mort, un ruban de soie noué à la main.L'auteur nous propose un récit digne d'Arthur Conan Doyle : le caractère des personnages est dans le même esprit. Holmes est dépeint comme le détective excentrique qui se réjouit de ses déductions : il lui suffit d'un simple coup d’œil pour percer les infimes secrets des personnes qui croisent sa route. Watson est montré comme le médecin fidèle, ami et biographe d'Holmes en le rendant plus humain qu'il ne l'est réellement. Dans l'ensemble, l'auteur a conservé les souvenirs que j'avais de Holmes et de ses enquêtes. Concernant l'intrigue en elle-même, j'ai apprécié son déroulement. Elle est assez complexe pour ne plus identifier les tenants et aboutissants de l'histoire pendant le fil de la lecture, et se retrouver surpris au dénouement. Le rythme est un peu lent, solennel : il reste dans le ton si particulier des romans du dix-neuvième. Le final m'a donné un sentiment d'empathie pour Holmes, une fin cruelle qui nous pousse au respect pour la solitude qu'éprouve le personnage. En somme, une bonne lecture.
★★★☆☆
La maison de soie

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