Aimez-vous Diam’s ?

Aimez-vous Diam’s ?

Non, vous n’aimez pas… vous ne l’aimez plus
Parce qu’elle vous a fait un enfant dans le dos
Ça ne vous a pas plu…
Sa stature, son nouveau statut
Prise sur prise : vous vous êtes retrouvés cocus !
Peut-être parce que vous avez trop tourné le dos à l’Absolu ?
La rapeuse en a profité pour déraper et retrouver celui qui n’a jamais dérapé.
C’est ma première version de cette incroyable conversion…
J’en ai une autre et une autre et une autre pour faire diversion !

Ma deuxième version est plus subversive…
Nous sommes habitués à ce que la mort nous enlève. Prélèvement obligatoire.
Diam’s a été enlevée par Dieu… pour tout croyant c’eut été un rêve.
Ce fut Dieu l’auteur du rapt… pardon pour le blasphème mais pour les simples d’esprit c’est la meilleure façon de poser le problème.
En vérité, diront les âmes bien nées, elle a été élevée et non enlevée, absorbée par la Foi et non dérobée par l’auteur de la Loi. Élévation de l’élève qu’on a vue à la rue, cavaler sans être cavalière, exciter et inciter les jeunes à se refaire en faisant l’école buissonnière.
Elle était toute nue, on la retrouve un peu trop vêtue… voilée de la tête au pied, ce n’est plus l’éternelle adolescente mais une dame qui a une âme à dévoiler. Son vieux monde l’a enterré vivante parce qu’elle a déterré la vérité en dessinant son chemin, en décidant de sa vie.

Ma troisième version pour analyser son tacle appuyé sur les chevilles du destin, c’est de parler de miracle. Comme quoi, la Foi ne s’improvise pas. Tous ceux qui ne sont pas de mauvaise Foi, le savent : ça vous tombe dessus… comme la foudre.
Dieu c’est d’abord un ciel gris qui s’ouvre sous vos yeux pour laisser passer la lumière, pour chasser l’ombre la plus sombre qui habitait votre cœur et vous empêchait de croire à la bonne heure… c’est l’instant où le plus incroyable fait irruption dans votre incroyance et vous rend les choses à la fois plus sensibles et plus intelligibles.
Croire c’est voir. Plus de doute, c’est la certitude : l’âme ne chante plus, elle n’a plus besoin de chanter : elle est enchantée. Transcendée par un sens qui fait de la musique en silence. La boulette ne crie plus. Elle prie non pour être vue mais pour être entendue par la divine harmonie, dépourvue de fausse note.

Ma quatrième version cherche désespérément une explication à fournir aux anciens amants, aux faux amis, aux grands fans et aux petits détracteurs qui n’ont pas bien pris la chose, ni bien compris la métamorphose. Ils l’ont tous perdue de vue et ne l’ont pas admis et ne peuvent l’admettre, ils disent que c’est elle qui a perdu la vue et peut-être même la vie.
Embrigadée, manipulée, endoctrinée par un islam conquérant nos cieux et nos banlieues. Son retournement est perçu comme un détournement religieux. On ne lui fait plus la fête, on déplore sa défaite. On dénonce sa soudaine et malsaine soumission. Comme si elle avait rendu l’âme en même temps que les armes. Elle est morte, morte, morte et vous ne la verrez plus jamais sur une scène, pour amuser la galerie.
On aurait préféré la voir mourir sur scène, ou la savoir morte d’une overdose comme Janis Joplin, plutôt que de se joindre à la vermine qui a envahi nos villes et nos campagnes… Et on se met à la haïr pour la pire des offenses :
Puisque son geste favorise et valorise l’Islam de France… l’islam en France.

Ma cinquième version, c’est la main, la main du destin qui nous fait un peu réfléchir sur la vanité de tout calcul. Entre la mesure et la démesure, il y a l’incommensurable. Les vraies peines, les vraies joies sont imprévisibles.
Rien n’est jamais verrouillé, même ce qui est écrit, Dieu peut le réécrire…
Ce monde qui n’enchante plus personne Diam’s l’a ré-enchanté avec la voie de Dieu.

J’ai écouté toutes ses chansons, tous ses dérapages sans exception, et savez-vous ce que j’y ai trouvé ?
Une prière adressée secrètement au ciel.
Elle a été entendue.
Ne l’entendez-vous pas ?