Il paraîtrait...

samedi 6 décembre 2014

- qu’un Français sur cinquante meurt par suicide, qu’un sur vingt fait une tentative au cours de sa vie. C’est énorme, faramineux, et tellement désolant car tellement dramatique. L’an passé, le Conseil Économique, Social et Environnemental a rappelé, s’il le fallait, que le suicide est un véritable problème de santé publique. Avant toute mesure, il faut une analyse. Un observatoire national a alors été créé. Il vient de publier son premier rapport. Édifiant, vous savez ce que ça veut dire ? 10367 suicides en 2011, chiffre a minima, en-deçà de la réalité, précise-t-il, ce rapport, certains suicides échappant inexplicablement aux statistiques. S’ensuit une série de chiffres, de classements, par sexe, âge, profession, région. Ne les détaillons pas, ils ne sont pas moins désespérants que le chiffre total, espérons juste que le rapport sera suivi d’effets, de faits, et par des fées allez, pour que des solutions naissent, apparaissent et fonctionnent, et que des chemins de vie ne finissent pas dans cette triste impasse. Convoquons tous les spécialistes en contorsion cérébrale, en forage neuronal, en creusement de ciboulot pour trouver. Car il faut savoir.
- que Nabilla et Thomas ont participé à une reconstitution chez le juge. Si vous ne savez pas qui ils sont, passez au paragraphe suivant, vous n’aurez rien perdu. Dans le bureau du juge d’instruction de Nanterre, a eu lieu, donc, le refais-le-please de la scène qui s’est jouée dans la nuit du 6 au 7 novembre dernier dans une chambre d’hôtel de Boulogne-Billancourt. On connaissait la fin, un couteau qui a percé un poumon de Thomas, le juge a voulu savoir l’avant, le comment, voire le pourquoi. A-t-il obtenu réponses ? A-t-il posé des questions simples pour décrocher des réponses simples ? Il est assez horrible pour moi de vous dire qu’on n’en sait rien. La cocaïne était-elle fournie pour rendre plus réaliste le redis-moi-exactement-ce-qui-s’est-passé ? On n’en sait rien non plus. Horrifiant. Et en même temps, y a-t-il, vraiment, à évoquer ceci, réel intérêt ? Convoquons tous les spécialistes en contorsion cérébrale, en forage neuronal, en creusement de ciboulot pour trouver. Car il faut savoir.
- que l'institutionnalisation de l'aide médicale à la performance, qu’on appelle aussi mais je ne le dis pas trop fort car on ne sait jamais avec Poutine, donc, en chuchotant, le dopage, notamment dans l'athlétisme, en Russie, est un fait. Charge à vous de remettre la phrase précédente plus ou moins dans l’ordre pour la comprendre, je ne veux prendre de risques que le minimum. Un documentaire a mis la pratique en lumière, sur la base de témoignages plus que crédibles, une enquête fouillée, affirmant ou concluant que 99% des athlètes russes se dopent. Ceci étant dit, il est assez formidablement beau de faire remarquer que le réalisateur du docu a pu le faire diffuser, alors qu’il y a quelques décennies, il eût été anonyme en Sibérie entouré de gardes et de barbelés. Je ne dis pas que Vladimir n’a pas eu envie. Je n’ai pas eu accès à tout le dossier. Convoquons tous les spécialistes en contorsion cérébrale, en forage neuronal, en creusement de ciboulot pour trouver. Car il faut savoir.