Le 8 décembre 2014
Synopsis :
Seul point commun de ses victimes : une abondante chevelure blonde qui semble rappeler les plumes d’oiseaux dont il couvre leur corps…
L’inspecteur Nils Trojan traverse une phase difficile. Divorcé, père d’une fille unique, il consulte en secret une fois par semaine la psychologue Jana Michels car il souffre de crises d’angoisse. En tant qu’inspecteur de la brigade criminelle, il ne peut se permettre de montrer le moindre signe de faiblesse.
Un jour, dans un quartier populaire de Berlin, il trouve le corps d’une jeune femme, violemment assassinée. Elle a le crâne rasé, recouvert de plumes, et un oiseau mort a été placé à l’intérieur de la plaie mortelle. Avant que Trojan n’ait le temps de comprendre ce qui s’est passé, l’Oiseleur frappe à nouveau, laissant la même signature macabre. L’inspecteur comprend très vite que l’Oiseleur est attiré par les femmes jeunes, blondes, à l’épaisse et ondoyante chevelure… Exactement le portrait de Jana. Dès lors, un duel à mort s’engage entre Nils Trojan et le dangereux psychopathe.
Traduit de l’allemand par Céline Hostiou – 336 pages
Les premières lignes :
La peau perlée de sueur, elles dansaient, félines et échevelées, dodelinant de la tête, dessinant dans l’air des signes de la main. Il les observa avec insistance et tenta d’intercepter leur regard, mais elles ne lui prêtaient pas attention. Il se tenait tranquillement assis dans un coin, à l’écart, un sourire figé aux lèvres,, et battait la mesure du pied, jusqu’à ce qu’il s’en aperçût ; suspendant alors son geste, il se redressa avec un soupir de dédain.
Mon avis :
Le mois dernier, j’ai adoré A mains nues de Paola Barbato, publié chez Denöel dans la collection Sueurs Froides. Devant mon enthousiasme, l’attachée de presse de cette maison d’édition m’a indiqué que L’oiseleur de Max Bentow, publié lui aussi dans cette collection, avait toutes les chances de me plaire, et en effet, elle ne s’est pas trompée, j’ai A-DO-Ré !
Avec L’oiseleur, Max Bentow emmène le lecteur dans un thriller à l’intrigue haletante et efficace ! Le rythme est intense, l’écriture très addictive.
Nous faisons la connaissance de l’inspecteur Nils Trojan, surmené et stressé, il fait des cauchemars à répétition, qui le laisse à chaque fois dans un état d’impuissance et de panique. Dans son métier, il ne peut pas se le permettre, il suit donc très discrètement une thérapie chez le docteur Jana Michels.
Mais un tueur en série commence à sévir à Berlin, il opère à chaque fois de la même manière, s’attaquant à chaque fois à de belles jeunes femmes blondes. Les jeunes femmes sont massacrées, et à chaque fois leurs blessures sont les mêmes (non, non, je ne vous dirai rien !). Le tueur laisse également un bouvreuil mort sur place (oiseau), il est ainsi très rapidement appelé l’Oiseleur.
Après le premier meurtre, c’est l’inspecteur Nils Trojan qui remplace au pied levé son supérieur pour la conférence de presse, tissant ainsi un lien entre le meurtrier et lui même. La vie de Nils Trojan est alors menacée, et il a peur pour ses proches.
Comme je l’ai dit juste au dessus, ce roman m’a embarqué dès les premières pages, j’ai vraiment frôlé le coup de cœur. Il m’a juste manqué un petit quelque chose à la fin, que j’ai trouvé un peu rapide. J’aurais vraiment voulu en savoir un peu plus sur notre tueur, et que le dénouement arrive d’une autre manière, ici c’est le tueur qui nous livre son histoire, ou plutôt qui la raconte à sa dernière victime, j’aurais aimé le découvrir autrement, lors de l’enquête par exemple. C’est dommage. Mais c’est pour moi le seul léger bémol.J’ai aimé les personnages que j’ai trouvé attachants, et bien représentés.
Ce roman est le premier tome d’une série de livres mettant en lumière l’inspecteur Nils Trojan, j’espère vraiment que les Editions Denoël ont prévu de publier les prochains tomes, j’ai vraiment très envie de les lire.
En bref, un thriller qui a su me convaincre, et que je vous recommande vivement, vous ne pourrez plus le reposer avant d’avoir fini ! De plus, je le trouve facilement abordable, il n’y a rien de trop glauque ou trop sanglant, tout est plus ou moins suggéré, laissant place à l’imagination de chacun.
Je remercie chaleureusement les Editions Denoël pour leur confiance.
Ce roman est disponible en librairie depuis le 6 novembre 2014.