Magazine Culture

Le fric c'est chic !

Par Pseudo

thierry lepaon,cgt,syndicalisme«Pan ! Pan ! sur Lepaon !» — celle-là elle est trop facile, j'ai honte. Mais tout ça est devenu trop facile ! A croire qu'ils le font exprès.

Cette fois-ci c'est le Canard qui a coiffé Mediapart. Pour les deux premiers scoops en tout cas :

Et d'un, le père Lepaon, secrétaire général de la CGT — le petit père du peuple-aux-mains-calleuses —, se serait fait payer un appartement de fonction de bourge à Vincennes, dans un quartier pour bourges, nous glisse le Canard courant octobre, l'air canaille. Et alors ? Honni soit qui mal y pense ! C'est juste pour être plus proche de son turbin, à Montreuil, rétorque le plébéien. Et puis pas de quoi non plus en faire un plat, il était tout mal foutu cet appart' de petit bourge pourri. Tellement inconfortable qu'il a fallu rajouter nettement plus de 100 000 euros au pot pour lui reprendre toute la déco, qui avait été bâclée, et le meubler décemment. Que ça soye digne du petit père du peuple-en-cote-bleue, quand même ! Je vous vois venir bande de vicieux : une HLM à Rosny 2 ça aurait pas été assez bon pour le représentant du prolétariat ?... Ah, vous changerez jamais, la belle vie de gros bourge faudrait ça soye rien que pour les gros bourges, chacun sa place une fois pour toutes. Le formica, les cloisons en placo, pour le populo c'est assez bon ! Et carrelage mauve dans les toilettes tant qu'à faire ?

Et de deux, le Canard en rajoute une couche dans la foulée. Il nous invite à applaudir les goûts design du petit père du peuple-en-sueur — décidément ce Thierry est un décorateur-né —, le brave syndicaliste n'ayant pu éviter de rafraîchir du sol au plafond son bureau au siège de Montreuil — il allait pas entasser ses dossiers prioritaires dans des casiers en agglo, non ? Ou bosser jusqu'à plus d'heure sur des planches Ikea. Et puis vous le voyez recevoir Gattaz dans des meubles en bois de palettes ? Ou Emmanuel Macron ? Et du papier peint à fleurs marrons sur les murs ? Alors quand il faut, il faut : ça aurait bien fait dans les 60 - 65 000 euros... Mais qu'est-ce que vous voulez, la main-d'œuvre est hors de prix aujourd'hui. Et puis employer des Roumains, ça l'aurait mal foutu... Surtout au noir.

thierry lepaon,cgt,syndicalisme
Les fortes têtes de Mediapart en auraient chialé: ces vieilles croûtes du caneton avaient sacrément bien repris la main. Ça n'a pas duré, les fortes têtes en ont dégoté une meilleure encore : le camarade Lepaon Thierry, responsable salarié du comité régional CGT de Normandie, se serait vu attribuer par ledit comité une indemnité de «départ» de 30 000 euros (certaines sources ont pu parler de 100 000 euros...) afin que le camarade Thierry Lepaon pût, dans la foulée, coiffer la casquette de secrétaire général de la généreuse centrale, en mars 2013...

On devise, on devise... Alors soit ! Il a bien touché sa prime de départ du comité régional, Lepaon. Mais sa prime d'arrivée au comité central, l'a-t-il obtenue celle-là au moins ?

« Fais gaffe Thierry : à trop faire Lepaon, la roue tourne...» (Je sais, je sais... J'ai pas pu m'en empêcher).

(Illustrations, de haut en bas : Photo de Thierry Lepaon, © MaxPPP ; affiche de la CGT)

 


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pseudo 17 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte