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Loi Macron, et... ENA !

Par Laporteplume

Loi Macron, et... ENA !Il était une fois un service du personnel de grande entreprise industrielle française de l’aéronautique qui, devenu hégémonique, consacrait tout son temps et son énergie à se gérer lui-même. Au point de la mettre en péril, il avait oublié qu’il devait, d’abord, gérer l’entreprise elle-même, ses effectifs, conditions de travail, évolutions de carrière, lui permettre de produire dans les meilleurs conditions ce qui assurait son développement, donc sa survie ! En ce temps-là, dans ce secteur-là, on avait frisé la catastrophe !Aujourd’hui, issue de l'Ecole nationale d'Administration (ENA), une élite autoproclamée reproduit cette redoutable dérive, d’autant plus redoutable qu’elle touche non plus une entreprise, (ce qui était déjà grave !) mais le pays tout entier.C’est la France qui en est victime !Ce ne sont pourtant pas les avertissements qui manquent !Dimanche dernier, l’Aube devait remplacer le député François Barouin parti en retraite prématurée au Sénat. Dès la proclamation des résultats, les trois candidats (PS-UMP-FN) se sont chamaillés devant l’œil noir des caméras comme des garnements dans une cour de récréation d’école primaire à propos de leurs pourcentages de voix respectifs. Depuis, ils glaviotent dans tous les studios, développent à partir de ces pourcentages des stratégies de deuxième tour à faire pâlir les plus douteux marchands de tapis. Or le seul pourcentage qui mérite attention, c’est celui de l’abstention : 75 % !Les trois quarts des électeurs n’ont pas voulu se compromettre dans une aventure qui n’est plus la leur ! Ils n’ont pas voulu choisir entre la peste, le choléra, et notre ebola, la fièvre hémorragique qui exsangue la France depuis maintenant quelques dizaines d’années. Ils n’ont pas voulu cautionner les manipulations politiciennes de gens qui n’ont pour tout objectif que leur accession -ou leur maintient- au pouvoir (de s’emplir les poches en pillant celles de citoyens de base !) Or personne ne veut retenir ce pourcentage terrifiant d’électeurs qui ont tourné le dos à la vie citoyenne : 75 % ! Et ce, dans un pays -le nôtre- qui donne chaque jour des leçons de démocratie au monde entier ! Le candidat socialiste a prévenu : « Ce qui se passe ici s’est déjà passé ailleurs, et se passera encore ! » Or, s’il avait été élu par 10 ou 15% du quart des électeurs inscrits, il se serait rengorgé de ce résultat témoin d’une « bonne santé démocratique » de sa circonscription. Comme toujours !Hier, un service du personnel mettait en péril son entreprise… Aujourd’hui, une promotion de l’Ecole Nationale d’Administration -la trop fameuse et mal nommée « Voltaire »- met en péril la France.Et, parce qu’elle se rend compte, tout de même, que rien ne va plus, cette bande de « copains d’avant » fait appel à des clones plus jeunes pour réactiver ses neurones, le nouveau ministre des Finances en est un exemple.Millionnaire de chez Rotschild, regard tourné en permanence vers l’ouest anglo-saxon, Monsieur Macron débarque à Bercy, s’installe dans le bureau d’un prédécesseur qui, à peine nommé commissaire européen, déclare irrecevable le budget national qu’il avait lui-même concocté, puis met en œuvre aussitôt ses réformes révolutionnaires dites « de gauche » : vente aux Chinois de l’aéroport de Toulouse, travail du dimanche, révision des droits des salariés, privatisation des professions réglementées, remplacement des trains par des autobus privés… Il laisse entendre que pourrait aussi être vendus à des privés les aéroports de Lyon et Nice. Pourquoi par Orly, Roissy, et le futur Notre-Dame-des-Landes ? Suggestion : pour rembourser ses dettes abyssales, la France pourrait vendre aussi à la Chine, au Qatar, ou à d’autres investisseurs internationaux, le Palais de l’Elysée, le Palais Bourbon, le Palais du Luxembourg, et bien d’autres monuments nationaux qui coûtent cher au contribuable. Nous pourrions les vendre garnis de leurs occupants habituels, parlementaires, élus de tout poil, et activistes des cabinets parlementaires et ministériels qui ruinent tellement les finances publiques ! Pourquoi pas, aussi, le château de Versailles si souvent occupé déjà par des créateurs de poupées gonflables et « maîtres de l’art contemporain » (sans la Lanterne indispensable au repos -entre deux voyages au bout du monde- de notre cher « Président normal ») ?Faut-il être sorti d’une école qui s’autoqualifie « prestigieuse » pour avoir l’idée lumineuse de vendre les bijoux de famille à des aventuriers, à seule fin de rembourser les dettes de jeux de celles et ceux qui se nourrissent chaque jour davantage du travail des humbles ?Car c’est bien de jeux qu’il s’agit !Jeux partisans, jeux politiciens, jeux électoraux, toutes tendances confondues !Anecdote édifiante :Dans les années 2000-2004, en un temps où le nouveau ministre des Finances était étudiant à l’ENA/Strasbourg, en ma qualité de directeur du (entre autres) tourisme d’une compagnie consulaire départementale, j’ai été invité à recevoir dans les Vosges la promotion de cette « prestigieuse » école afin de lui faire découvrir les réalités économico-sociales d’une ferme française de montagne.Il avait plu la veille…A leur arrivée sur les lieux de la visite, après un coup d’œil dégoûté par la baie vitrée, les futurs « grands serviteurs de l’Etat » refusèrent de descendre des deux autobus qui les avaient transportés depuis Strasbourg. Leurs mocassins vernis n’auraient sans doute pas supporté la boue de la campagne vosgienne ! J’ai dû monter dans le premier autobus, raconter à ses brillants passagers -au micro- la vie dans cette ferme des paysans qui s’étaient mis en quatre pour les accueillir : conditions de travail, productions, nécessaire transformation sur place du lait en fromage, aléas dus à l’altitude et à l’accessibilité difficile des terres cultivables… Présentation terminée, j’ai dû passer dans le second autobus pour répéter mon discours. Tandis que je m’adressais à un groupe, l’autre faisait la sieste. Sur le seuil de la maison, de chaleureux mots de bienvenue dans la gorge, le paysan attendait les visiteurs, tandis que, à l’intérieur, sa femme et ses enfants mettaient la dernière main aux spécialités gastronomiques offertes à la dégustation de l’élite des « grands serviteurs de l’Etat » en herbe. Deuxième présentation terminée, j’ai quitté l’autobus dont les portes se sont refermées derrière moi. Incrédule, le paysan m’avait rejoint sur le bord de la route. Quelques minutes plus tard, les deux véhicules nous montraient leur cul. Adieu veaux, vaches, cochons, couvée !Le soir même, mocassins propres, tous les chers espoirs d’une France qui se croit encore républicaine avaient regagné leurs salons dorés de Strasbourg. Aucun n’avait posé un pied sur le sol d’une province boueuse indigne de leur exceptionnelle majesté. Notre paysan, sa famille, leurs productions et offrandes du « terroir » les attendent toujours !Le nouveau ministre des Finances était-ils de ceux-là ? Nul n’ayant daigné se présenter -sauf votre serviteur-, je l’ignore.Mais, en ce temps-là, il devait être dans ces parages-là !75 % d’abstention, Mesdames et Messieurs les nouveaux princes de tous les horizons de la Cour. C’est plus qu’un désaveu. C’est un naufrage !Si vous l’oubliez... nous, citoyens, saurons nous en souvenir ! Salut et Fraternité. 

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