Magazine Conso

Ridiculous Girl à la remise de prix

Publié le 12 décembre 2014 par Biancat @biancatsroom

Jeudi, j’étais invitée à la remise de prix d’une Fondation, prix remis à une association pour laquelle je suis missionnée en tant que rédactrice web. Cette association varoise, que je connais depuis 3 ans, fait un travail extraordinaire avec des enfants victimes de maltraitance, au travers de deux maisons d’accueil permanent. J’ai donc fait une danse de la joie doublée d’une ode au soleil lorsque mon amie qui y travaille a fait appel à mes services.

reporter-femme
Ainsi, jeudi, c’est en tant que reporter que je me rendais à la cérémonie. Mais c’était sans compter la Ridiculous Girl qui sommeille en moi et qui surgit toujours au moment où je m’y attends le moins. Tout a commencé lorsque j’ai décidé, conseillée par mon GPS (= antiquité parlante de plus de 10 ans qui est censée m’indiquer mon chemin quand je sais où je vais mais que je ne sais pas comment), de ne pas prendre le tunnel de Marseille. Me voilà donc embringuée dans la ville, en travaux depuis mon retour dans le Sud, soit 3 ans. Routes barrées, nouveaux sens uniques, bouchons, retours imprévus sur l’autoroute à 5 minutes du but, j’ai eu droit à tout. Après moult péripéties, je finis malgré tout par atteindre le périmètre de la tour où était en train de se dérouler l’événement, sauf que je n’ai jamais trouvé l’entrée du parking souterrain.

course-talons
A un feu rouge, désespérée, déjà affreusement en retard, j’aperçois un trou de souris sur un trottoir, tout juste fait pour ma Clio. Je la jette gare à l’arraché, avant de m’en extraire tel un polichinelle sous cocaïne, pour entamer une course effrénée, en chaussures à talons évidemment.

Quand j’arrive enfin au bâtiment, je trouve une porte fermée à clé. Un vigile m’ouvre gentiment. Avec mon dernier filet d’air disponible, je lui dis dans un râle que je cherche l’auditorium. « Mais madame, il n’y a pas d’auditorium ici ». Moi, décomposée : « Mais je ne suis pas au 4 quai d’Arenc ? ». « Si, mais c’est peut-être à la tour principale, juste derrière. » Re-course en talons. A bout de souffle et de forces, je pénètre dans la tour, on m’indique (alléluia !) le chemin de l’auditorium (trop de bonheur, je manque même d’embrasser les jeunes filles de l’accueil). Je me glisse discrètement dans l’amphithéâtre, rouge, en nage, la gorge en feu. Et je réalise avec bonheur (et un immense étonnement) que malgré mon honteux retard, je n’ai presque rien manqué. La directrice de la Fondation termine son introduction, puis les enfants de l’association montent sur scène. Entre les discours des personnes-clés de l’association, ils entonnent des chansons, récitent des textes dont les mots prennent l’assistance aux tripes. Je les ai déjà vus à l’oeuvre, pourtant ils me fusillent émotionnellement comme à chaque fois.

Contre toute attente, j’ai accompli ma mission, et je me dis que Ridiculous Girl doit certainement avoir un ange gardien un peu farceur quelque part.

bebe-rire-gif-anime


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Biancat 332 partages Voir son profil
Voir son blog