Dans les Landes, à Losse (48 habitants), la centrale photovoltaïque de Gabardan est installée sur une surface de 317 hectares. On a testé de nouveaux panneaux solaires qui suivent le déplacement du soleil et captent ainsi 30 % d’énergie de plus que les dispositifs actuels. Au final, à l’horizon 2020, le potentiel de la centrale pourrait atteindre les 45 à 50 MW pour un investissement dépassant les 350 millions d’euros. Cette énergie répondrait alors aux besoins annuels de 50 000 personnes.
Selon le maire de Losse, chaque hectare déboisé sera replanté avec 60 % de feuillus et 40% de résineux. De nombreuses associations s’inquiètent de l'impact environnemental, nécessitant de déboiser des surfaces pour implanter les capteurs solaires au sol. A la direction régionale de l’agriculture et de la forêt (Draf) Aquitaine, on indique que la totalité des projets en cours nécessite le déboisement ou défrichage de 10 000 ha de forêt. « Théoriquement, la demande de compensation est de 1 pour 1. Cela implique un reboisement hors forêt, qui va concurrencer l’agriculture », indique-t-on à la Draf. La Sepanso Gironde relève « une contradiction entre le développement du photovoltaïque et celui du bois-énergie ». La compensation en surface fait aussi débat. Les écosystèmes détruits ne sont pas reconstitués à caractéristique ou intérêt écologique et environnemental ailleurs, par des plantations. Et si l’on replante ailleurs, cela se fera au détriment de quelle utilisation du sol ? Le risque est grand que les terres agricoles en fassent les frais.
Source : laterre.fr
photos : eklablog.com