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Critiques Séries : Marco Polo. Saison 1. Pilot.

Publié le 14 décembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Marco Polo // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Créée par John Fusco (Spirit l’étalon des plaines, Hidalgo), Marco Polo est la toute nouvelle série Netflix. Ce premier épisode est assez long mais dans sa longueur il ne parvient pas vraiment à être percutant. On voit que derrière il y a de magnifiques décors et que Netflix a mis la main à la poche mais était-ce nécessaire pour une production dont le scénario semble avoir été tiré sur un mouchoir de poche ? Pas certain. On sent que Netflix a surtout voulu surfer sur la vague de séries à succès, critique ou public, entre Outlander et Game of Thrones. Sauf que ce premier épisode manque du sel qui aurait potentiellement pour transformer cette série, en belle machine qui fonctionne. Je sais bien que ce n’est que le premier épisode et que je regarderais les 9 épisodes qui suivent mais franchement, je trouve qu’ils ne font pas suffisamment de choses dans le sens que j’aurais préconisé.  Ce premier épisode ne cherche pas vraiment à installer ses personnages et leur histoire mais plutôt à installer la série dans son propre ton. C’est peut-être ce qu’il y a de plus problématique car l’épisode est plus dans la démonstration de moyens que dans l’écriture d’une belle histoire et d’une belle aventure. Je ne connais personnellement Marco Polo que de nom et je ne connais presque rien de ses aventures.

Une chronique des célèbres aventures de Marco Polo alors qu'il voyage à travers le monde. Seul sa pratique des arts martiaux lui permet de survivre à une époque où les trahisons politiques et les relations interdites sont légion.

Mais cela m’a rendu curieux, surtout quand Netflix s’est intéressée dans un projet qui était au départ développé par Starz avant que cette dernière ne l’abandonne lâchement (surement pour des raisons de moyens alors que Outlander leur tendait les bras dans un genre assez similaire). La façon dont ce premier épisode est mis en scène est irréprochable, c’est beau, tout simplement et la photographie en jette elle aussi. C’est une vision des choses qui permet à Marco Polo de gagner des points. J’aime bien les séries où l’attention est portée aux décors et surtout aux décors naturels. Cela permet de faire de choses grandioses, de montrer de grandes plaines, de grands bâtiments, sans chercher à tomber dans le fond vert ultra dégueulasse (comme peut le faire par exemple la franchise du Hobbit, il fallait bien que je le dise encore une fois). C’est une série qui, à en juger par ce premier épisode, manque cruellement d’émotions. On ne semble pas être dans une série qui veut nous impliquer émotionnellement (enfin, pour le moment) mais je pense surtout que cela est dû à la structure même de l’épisode alors que la série tente de développer les détails de la relation entre Marco et son père.

Ce n’est pas ce que Marco Polo fait de plus réussi non plus. On a alors l’impression que la série suit une sorte de listes que l’on raye au fur et à mesure que telle ou telle chose a été faite. L’histoire personnelle et passée de Marco Polo n’est pas quelque chose de mal, au contraire, mais disons que l’on a l’impression que tout s’accélère par moment. A un moment on est à Tabriz en 1271, et puis ensuite on passe quelques minutes après au désert de Takalmakan en 1273. C’est une narration qui semble faire des va-et-vient sauf que ce n’est pas vraiment efficace en son genre. Bien au contraire, je trouve que cela ne fonctionne pas du tout mais bon, je ne peux pas en vouloir à la série de tenter des choses après tout, ce serait tout de même bête de ne pas le faire. Mais voilà, tout semble aller dans tous les sens sans que la série ne semble chercher une certaine cohérence. Ce n’est pas vraiment ce dont j’avais envie quand j’ai commencé Marco Polo. J’espère donc que la série sera un peu plus cohérente sur la longueur et qu’ils vont parvenir à faire des choses un peu mieux construite qui ne nous donnent pas l’impression de passer d’une scène à une autre comme si de rien n’était. Enfin, Lorenzo Richelmy (I Liceali), inconnu au bataillon pour moi, est assez convaincant mais je demande à voir la suite pour être convaincu jusqu’au bout…

Note : 4/10. En bref, un premier épisode décevant.


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