Margaret Chardiet de Pharmakon a récemment réalisé avec l’aide de l’actrice Nina Hartmann un court-métrage imageant Bestial Burden, le morceau-titre et conclusif de son second album sorti en octobre dernier sur Sacred Bones après Abandon paru en 2013. Donnant une raison au pourquoi du comment d’une si belle pochette – élu haut la main artwork de l’année dans les cénacles de l’amicale des légistes – la principale intéressée s’est mise en bille de révéler par le biais d’une vidéo tournée dans le cadre de performances informelles l’osmose viscérale existant entre ses névroses et sa musique, entre sa conscience et sa bestialité – elle qui fut longtemps alitée suite à une intervention chirurgicale ayant vaincue une saloperie de tumeur. Elle précise, “j’ai senti un fossé entre mon moi physique et mental. (…) J’ai pensé à mon corps, agissant en dehors de mon propre contrôle, et cherchant à se saboter. J’ai commencé à explorer l’idée de conscience comme étranger dans un vaisseau autonome, et à la tension qui existe entre ces deux versions du soi.” Une tension plus que palpable, prenant littéralement aux tripes, parfois à la limite du supportable.