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CINEMA : La French, vu pour vous !

Publié le 19 décembre 2014 par Etv @etvonweb
CINEMA : La French, vu pour vous !

Marie-Antoinette, notre spécialiste du cinéma ne cesse d’écumer les salles sombres pour vous donner sa vision des films à voir en ce moment! Une chronique hebdomadaire qui va vous rendre addict!

Dans les années septante, à Marseille, la bande « la French Connection» règne sur le trafic de drogue et inonde la Côte d’Azur. Leur came est tellement bonne que même les Américains s’en mettent plein le nez, faisant la joie des parrains de la mafia new-yorkaise, ravis de se prendre leur commission au passage.

Mais Pierre Michel, fraîchement nommé juge du grand banditisme, décide de faire un grand nettoyage et plus courageux que ses collègues de la police, un brin idéaliste aussi, déclare la guerre à Gaëtan Zampa, le chef de la bande, craint et vénéré, tant dans le milieu que par les autorités de la ville, pourris pour la plupart. Et comme toute histoire de gangster, ça finit mal. Sauf qu’ici c’est pour de vrai.

Soyons clair, quand les français se la jouent « classe américaine », ca sonne plus comme une parodie des « Inconnus » que comme le nouveau Scorsese! Et c’est pas faute de se prendre au sérieux. Guillaume Canet s’était d’ailleurs déjà cassé les dents avec son très mauvais « Blood ties ».

Le seul point positif de cette indigeste bouillabaisse, c’est la belle reconstitution des 70’s. Cédric Jimenez en est tellement satisfait d’ailleurs, qu’il en a oublié d’écrire de bons dialogues. Chaque mot qui sort de la bouche d’un comédien sonne faux… Et niveau performance, ça craint aussi.

Jean Dujardin montre encore une fois les limites de son jeu et peine à garder son sérieux en incarnant cet homme droit, déterminé que devait être le juge Michel… Ses expressions se résument à une bouche en cul de poule quand il est ému ou contrarié et un regard bovin quand il doit asseoir son autorité de représentant de la justice… Gilles Lellouche surjoue le parrain de la mafia à grands renforts de poses figées, laissant vagabonder son regard au loin pour nous faire croire que son personnage est habité. Mais pas de chance on ne marche pas…

Et que dire de Benoit Magimel ? Personne n’a eu le cran de lui dire qu’il ferait bien de changer de boulot ? Ici en gangster prénommé « le fou », ce qui augurait un bon truand tordu dont le cinéma ricain regorge, ressemble juste à un vague travelo fâché avec son coiffeur! Et on voit venir de très loin le coup de pute qu’il va faire à son boss parce que être fou, ça ne rend pas spécialement subtile dans la mise en garde.

Et comme il n’y en a pas un pour rattraper l’autre et qu’il y a beaucoup d’acteurs (mauvais), je terminerai le lynchage avec le mystère Guillaume Gouix, vu dans le vulgaire « Sous les jupes des filles » ou la série « Les Revenants ». Celui qui semble être un des espoirs du cinéma français me laisse perplexe. Le pauvre gars qui croit jouer un jeune flic, beau gosse, motivé et subjugué par la détermination du juge, passe en fait son temps la bouche ouverte (il a du en avaler des mouches), l’air hagard. Aucune prestance, aucune présence…

Et avec ça, ils osent la comparaison avec le mythique « Heat » et sa confrontation au sommet De Niro/Pacino ou avec William Friedkin et sa « French Connection »! Mon Dieu où va le monde! Parce que non, il ne suffit pas de rouler dans une DS en fronçant les sourcils, caché derrière ses lunettes de soleil vintage, sur fond de Méditerranée au soleil couchant, pour être le bad boy de Marseille (tiens ca me rappelle un vieux tube !)…

De plus, là où Scorsese, lui, part du principe que son audience a quand même quelques neurones, Cédric Jimenez force le trait à plusieurs reprises et de façon très appuyée dès fois qu’on aurait pas bien tout compris des enjeux ou de ce qui se trame devant nos yeux ébahis devant tant de maitrise, tandis que la musique nous guide à travers les méandres de ce scénario tellement «tortueux » : elle est française quand nous sommes en France et américaine quand nous sommes… aux States. Ca tombe bien je sais pas différencier la Canebière d’un gratte-ciel new-yorkais !

Voir ce film, c’est pire qu’une gueule de bois au pastis ! Sauf si c’est pour rire!

Pour découvrir d’autres critiques de films de la pétillante Marie-Antoinette c’est par ici !

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