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Cuisiner favoriserait les risques de maladies cardiovasculaires

Publié le 19 décembre 2014 par Antoinemoulin @medecinsurinter

Des chercheurs viennent de constater que cuisiner pourrait devenir un facteur de risque cardio-métabolique. Une telle découverte va démotiver plus d’un à se mettre aux fourneaux. Pourtant, il ne faut pas tirer de conclusion hâtives. En effet, le résultat de cette étude intitulée Preventive Medicine ne doit en aucun être généralisé.

De nombreuses personnes pensent que préparer soi-même son repas est synonyme d’une alimentation saine. Mais cela dépend de la qualité des plats à concocter. Zoom sur les points à prendre en compte.

Aux Etats-Unis, un des pays comptant le plus grand nombre de personnes obèses exposées aux différents troubles cardiovasculaires, les gens passent de moins en moins de temps dans la cuisine depuis les années 1960. On a pourtant observé que le taux d’obésité dans le pays a considérablement augmenté depuis. On a ainsi tendance à créer une corrélation entre le fait de ne plus cuisiner et de s’exposer encore plus à un syndrome métabolique. Les chercheurs ont pourtant prouvé le contraire. Ils ont constaté que les gens qui passent beaucoup de temps à cuisiner sont plus exposés à ce genre de trouble. Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont étudié des données en provenance de 2.755 femmes du Study of Women’s health Across The Nation (SWAN) appartenant à la classe d’âge 42 à 52 ans. Elles ont été suivies durant 14 ans. Le résultat est éloquent, celles qui passent plus de temps aux fourneaux sont sujettes à des problèmes cardiovasculaires.

Augmentation de la ration quotidienne chez les fins gourmets

Pour être plus précis, les auteurs de l’étude Preventive Medicine ont constaté une forte corrélation entre le temps de préparation et l’exposition à l’hypertension, aux problèmes de glycémie à jeun, à l’augmentation du taux de triglycérides dans le sang et à la réduction du taux de bons cholestérols. Par contre, ils n’ont trouvé aucun lien entre le fait de cuisiner et l’obésité abdominale. Le résultat est assez surprenant. Il se peut que les personnes qui préparent leur repas aient tendance à augmenter leur ration quotidienne. Selon les chercheurs, on ne peut pas écarter le fait que la qualité des plats tout prêts s’est nettement améliorée. Le principal auteur de l’étude, Brad Appelhans, membre du Rush Université Medical Centre de Chicago, a ainsi déclaré qu’il est peut-être nécessaire de réviser le contenu des plats faits maison.

Une étude d’American Journal of Preventive Medecine, menée par les chercheurs de la School of Public Health de Seattle, a révélé que les personnes qui cuisinent ont plus de chances d’avoir une alimentation saine. Les gens qui n’ont pas le temps de cuisiner se jettent souvent sur les fast-foods et mangent des plats trop caloriques ce qui est vraiment dangereux pour la santé. Cependant, pour que les plats faits maison soient vraiment bon pour la santé, il faut privilégier les légumes, les salades et les fruits.


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