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Père Noël, apporte moi du cash $$$

Publié le 01 janvier 1970 par Edelit @TransacEDHEC

Interrogée, une grande partie de nous aurait sans aucun doute mentionné la période de Noël comme la période la plus faste pour nos économies. De nombreuses études montrent à cet égard que les fournisseurs, comme les vendeurs, y font leurs plus gros profits. Toutefois, certaines antinomies restent présentes et bien souvent incomprises. Tel est le cas des cadeaux de Noël qui perdent 10% de leur valeur économique.

Attention : «  cadeau piégé ! »

L’acte d’offrir un cadeau est dépassé pour une raison basique. La dialectique est en effet très simpliste et non-réductrice : un offreur essaie de se mettre dans la peau d’un receveur qui, lui, sait scrupuleusement ce qu’il désire. Le décalage est de toute évidence : qui mieux qu’autrui peut savoir ce qu’il souhaite comme cadeau ?

Cette déphase explique en grande partie les fameuses déceptions issues des cadeaux non-désirés. Combien d’entre nous ont été déçus par les cadeaux de nos grands parents, de nos proches éloignés comme celui de la chère tante Roberte ? Combien d’entre nous ont déjà refourgué leurs cadeaux sur des sites comme PriceMinister ou LeBonCoin ? En toute discrétion pour ne pas blesser l’oncle Sam ?

Selon les chiffres du Cosmopolitan, 3 Français sur 10 vont revendre leurs cadeaux à Noël.

Faire des cadeaux est source de perte sèche

Attachez vos ceintures et réfléchissez bien avant de faire vos cadeaux de Noël ! Acheter un cadeau c’est induire une perte directe de 10% de la valeur du produit en moyenne. Aux beaux sourires et aux tendres bisous que vous font vos amis lorsque vous leur offrez un cadeau, il faut comprendre : «  merci pour le geste, mais il est laid ton sweat !  » ou encore : «  que vais-je pouvoir faire de ce parfum qui ne me plaît pas? ».

Ces réactions qui, avouons-le, traversent la vie de chacun sont la cause du « deadweight loss », notion économique introduite par l’économiste Joel Waldfogel mettant en exergue la perte sèche de valeur lors de l’achat et de l’offre d’un cadeau. A titre d’exemple, lorsque j’achète un cadeau d’une valeur de 100€, la personne qui le recevra l’estimera en moyenne à 75€, soit 25€ de perte sèche (deadweight loss). Etendue à l’échelle d’une économie, cela représente environ 10 à 30% de perte sèche selon les études.

Sont exemptés de ce phénomène certains cadeaux comme ceux inaccessibles financièrement pour une personne, ou encore les cadeaux à forte portée symbolique. Toutefois, chacun d’entre nous s’accordera à dire que ces cas sont loin d’être communs, expliquant ainsi une dévaluation presque systématique de la valeur du cadeau par le receveur. Offrir de l’argent semble donc être une solution taillée sur mesure.

Avec le cash on ne se trompe jamais

Ainsi disons stop aux traditions stupides et régressives comme lorsque l’on dit à la caissière : «  enlevez bien le prix, c’est pour un cadeau ! » Changeons radicalement notre perception des choses en ce qui concerne les cadeaux ! Pour être sûr qu’il n’y ait aucune perte de valeur, offrir du cash, dans un paquet cadeau pour les plus réticents, s’avère être la plus judicieuse des solutions.

L’offreur ne décevra jamais et le receveur maximisera la valeur de son achat en claquant ses biffetons fraîchement acquis pour un produit qu’il chérit hautement.

D’ailleurs, la tendance nous donne raison puisque l’on note actuellement une explosion des chèques-cadeaux (cartes iTunes, carte FNAC…), sorte d’ersatz au pur cash.


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